Une jeune finissante de la polyvalente d'Arvida lance des sous-vêtements porteurs d'un message bien spécial : «Sans oui, c'est non !»
Avec ce projet réalisé dans le cadre de son cours d’intégration, Charlotte Côté-Lapointe souhaite rappeler à la population l’importance de la notion du consentement et sensibiliser davantage quant aux violences à caractère sexuel. La jeune entrepreneure de 17 ans veut aussi donner une voix à toutes les victimes d’agressions sexuelles.
«Je me suis dit, les sous-vêtements, quoi de mieux? Ça va faire un effet-choc, car c’est sur notre intimité, on le porte et ça parle», a-t-elle dit.
Dans le cadre de son cours d’intégration, Charlotte avait le mandat de réaliser un projet. Elle s’est inspirée de ses propres constats afin de trouver un projet qui lui tenait à cœur. Elle a observé que la notion de consentement est encore nébuleuse pour bon nombre de jeunes et a constaté un manque flagrant de sensibilisation sur le sujet. C’est à force d’entendre des témoignages troublants de son entourage que l’idée lui est venue.

Elle invite donc les jeunes à prendre conscience de la problématique et de prendre action pour que ça change.
«Au secondaire, je le vois beaucoup. Il y a un énorme manque de sensibilisation. Il y en a beaucoup qui ne sont pas assez renseignés sur non seulement les procédures juridiques, mais aussi sur ce que c’est», a souligné la jeune femme.
Une entreprise d’ici
Pour réaliser la confection des sous-vêtements, Charlotte s’est tournée vers l’entreprise régionale Confection Imagine, basée à Larouche, au Saguenay. Touchée par la mission de ce projet, l’entreprise a tout de suite accepté de lui prêter main-forte.
«Ce qui nous motive, c’est des projets plus grands que nous, qui touchent les gens, la société ou l’environnement. Quand Charlotte s’est tournée à nous pour faire appel à nos confections, on a été charmé tout de suite par son projet, par sa personne aussi. Elle est arrivée, elle était structurée, elle avait une idée en tête», a mentionné la copropriétaire de Confection Imagine, Mélissa Lavoie.

Aide au CAVAC
Tous les profits amassés par la vente des petites culottes seront directement remis au Centre d’aide aux victimes d’acte criminel (CAVAC), qui accompagne les victimes, mais aussi ses proches et les témoins.
«C’est sûr qu’amasser des dons pour le CAVAC, c’est important. Mais c’est aussi d’emmener une réflexion à la population par rapport à ça, qu’il y a encore vraiment du changement à faire là-dessus», a rappelé Charlotte.
Une trentaine de sous-vêtements ont été confectionnés pour le lancement de la campagne. Ils sont disponibles en ligne via la page Facebook Sans oui, c’est non.
Les productions futures dépendront de la demande.