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Drainville défend sa réforme: «il faut sortir du statu quo»

Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a présenté jeudi un projet de loi qui a fait vivement réagir dans lequel il propose notamment de se donner le pouvoir de nommer les dirigeants des centres de services scolaires, de créer un Institut national d’excellence en éducation et d’obliger ces centres à fournir davantage de données.

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De passage à l’émission «Le Bilan», le ministre a défendu ces changements en indiquant notamment qu’ils serviraient à assurer que les orientations du ministère soient appliquées sur le terrain.

«Si on veut que ça fonctionne, il faut qu’une fois que le ministre a donné ses orientations, il faut que sur le terrain, tout le monde suive et tout le monde travaille ensemble», mentionne-t-il.

«Il va y avoir des ententes d’imputabilité, ajoute-t-il. C’est-à-dire que le ministre va s’asseoir avec les directions de centre des services et chaque année, on va se donner des cibles. Il va y avoir des obligations de résultat pour les 72 directions générales.»

Il estime que l’ajout de banques de données lui permettra de réagir plus rapidement si des problématiques se présentent.

«Si je m’aperçois que dans certaines écoles, dans certaines classes, il y a des élèves qui sont en difficulté, que la moyenne de la classe est en dessous de la moyenne québécoise, à ce moment-là, je vais pouvoir agir.»

«Je vais pouvoir dire au Centre de services, eille, tu as une école où c’est plus compliqué? Tu as des classes où c’est plus difficile, est-ce qu’on peut t’aider?», continue-t-il.

Ces données pourraient aussi permettre une meilleure vue d’ensemble du réseau de l’éducation.

«Quand je suis arrivé comme ministre, je rencontre mes sous-ministres, puis il y a une de mes sous-ministres qui me dit, M. Drainville, je ne suis pas capable de vous dire combien d’enseignants il manque dans le système [...] parce que les données sont dans les centres de service et il y en a 72.»

  •  Écoutez l'entrevue avec Bernard Drainville, le ministre de l'éducation et député de Lévis à l’émission de Yasmine Abdelfadel via QUB radio :  

Réactions mitigées

Les syndicats et l’opposition à Québec ont vivement critiqué la réforme du ministre Drainville.

Ce dernier garde le cap.

«Il faut sortir du statu quo, lance-t-il. Les syndicats c’est non, l’opposition grimpe dans les rideaux, qu’ils veulent me traiter de tous les noms, je m’en sacre. Mais ils peuvent-tu au moins dire que la formation continue c’est une bonne idée? Ils peuvent-tu au moins dire que l’institut d’excellence, qui va mettre l’accent sur les meilleures pratiques [...] on peut-tu mettre ça de l’avant?»

Selon lui, les oppositions auraient agi de la même façon s’ils étaient au gouvernement.

«Je vous garantis que s’ils étaient à ma place, ils aimeraient ça savoir ce qui se passe dans les écoles, soutient-il. Qu’ils aimeraient ça pouvoir aider les élèves en difficulté. Qu’ils aimeraient ça pouvoir être capable de piloter ce ministère-là en ayant l’information. Alors là ils font de la petite politique, alors que voulez-vous.»

Voyez l’intégralité de l’entrevue de Bernard Drainville à «Le Bilan» dans la vidéo ci-dessus

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