/news/elections

«Tout le monde est très affecté par leur départ» -L'ami d'un des pompiers décédés

C'est un deuil difficile qui s'amorce pour les proches des deux pompiers emportés par les flots déchaînés de la rivière du Gouffre, dans Charlevoix, une histoire qui ébranle tout le Québec.

• À lire aussi: Les corps des deux pompiers volontaires retrouvés dans la rivière du Gouffre

• À lire aussi: «Ils ont tué mon fils»: l’un des pompiers volontaires disparus à Saint-Urbain ne savait pas nager

«C’est certain qu’on se sent très impuissant face à des événements comme ça qui surviennent et sur lesquels on n’a pas aucun contrôle, regrette Daniel Tremblay, un ami de Christopher Lavoie qui s'est confié au TVA Nouvelles, jeudi.

«On essaie de faire du mieux qu’on peut pour aider les citoyens et faire sa part dans la communauté pour moins réfléchir à cette tragédie.»

Les deux pompiers ont été retrouvés mercredi, deux jours après avoir sombré dans un torrent au moment où ils prêtaient main-forte à un couple.

TVA NOUVELLES

Daniel Tremblay est guide de pêche. Il connait bien la rivière du Gouffre. Il est d’avis que des températures plus chaudes de l’eau auraient pu au moins donner une chance à son ami de survivre, contrairement à un courant «à 1 ou 2°C».

Naturellement, le débit de l’eau y était pour beaucoup dans le sort qu’il a connu.

«C’est une rivière qui, en moyenne, coule à 12 mètres2 par seconde. En quelques heures, elle est montée à 440 m2... la rivière était déchaînée. C’est du jamais vu selon moi.» 

Contrairement à plusieurs riverains de Baie-Saint-Paul, Daniel Tremblay n’a pas connu de dommages avec la montée de l’eau, puisqu’il habite en altitude. Il aimerait tout de même briser la solitude qu’il éprouve pendant son deuil.

«Chez moi, avec ma génératrice, tout est branché. Je suis autonome. C’est bien beau, mais je suis seul chez moi et je ne sers pas à grand-chose. J’ai offert mes services comme électricien pour aller brancher des gens dans la misère pour relier plusieurs appareils à leur génératrice.

«Certains ponts n’étaient plus utilisables. Il fallait s’organiser pour essayer de ne pas perdre la nourriture dans nos congélateurs.»

En illustrant la solidarité qui coexiste à Saint-Urbain, Daniel Tremblay ne peut s’empêcher de penser aux efforts des défunts pompiers.

«Nous sommes un petit village de 13 000 et quelques personnes. Tout le monde se connait ici, fait-il valoir en retenant ses larmes, la voix brisée par l’émotion. Ces deux gars-là avaient de très grandes âmes. Ils étaient très généreux. 

«Tout le monde est très affecté par leur départ.»

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.