Les objectifs du Canada d’atteindre une population de 100 millions d’habitants d’ici 2100 sont l’occasion, selon des chroniqueurs politiques, pour le Québec de se développer.
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«Laissons de côté le petit Québec, arrêtons de penser petit et essayons-le! Pourquoi n’essaierait-on pas de connaitre la capacité que l’on a vraiment? Pourquoi nous n’en faisons pas un projet de société? On serait en mesure de leur montrer la beauté de parler français? On a un gouvernement qui ne sait pas où il s’en va. Il faut prendre le taureau par les cornes parce que c’est un dossier qui est urgent et devant nous», explique Marc-André Leclerc.
«On vit dans un monde qui est de plus en plus interconnecté et le Québec peut en faire partie. Antoine Robitaille a écrit un papier auquel j’adhère. Je suis Robitaillien aujourd’hui! Arrêtons le discours de "loser", on est capable, on a déjà réalisé de bonnes choses, on est capable de s’agrandir et d’accueillir les gens et de fonctionner en français», mentionne Thomas Mulcair.
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Cependant, si l'on décide d’accueillir plus d’immigrants, le poids démographique des francophones pourrait en être diminué, selon Elsie Lefebvre.
«Le fédéralisme veut nous faire croire que le Québec est fermé, alors que c’est totalement le contraire. Le Québec est accueillant et a toujours été ouvert à l’immigration et le restera. L’enjeu c’est que l’on doit accueillir les gens avec bienveillance, être en mesure de leur offrir un emploi, un loyer décent, leur donner accès aux services sociaux, etc. Si on fait venir des millions de personnes sans réfléchir à tout ça, on ne se retrouvera pas avec une société avec une cohésion sociale. Ce n’est pas d’être fermé, c’est simplement de le faire de manière cohérente et en prenant les bouchées une à la fois», dit l’ancienne péquiste.
Voyez le débat chaudement disputé entre les trois panélistes dans la vidéo ci-dessus.