C’est l’équivalent de 785 personnes qui sont libérées chaque jour pour remplir leur fonction syndicale dans le réseau de la santé, selon des données obtenues par TVA Nouvelles.
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Un nombre jugé trop important par les analystes politiques.
«C’est 785 personnes qui sont payées pour aller semer la pagaille dans l’hôpital (...) et qui paient pour ça? Ce sont les contribuables. Jean Charest m’avait déjà dit un jour que le problème c’est que lorsqu’il est temps de nommer un directeur pour un hôpital, il faut en trouver un qui a de bonnes relations avec le syndicat», déplore Luc Lavoie.
À plusieurs reprises depuis le début des consultations particulières sur sa réforme, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a tenté de questionner les syndicats sur la pertinence de ces libérations syndicales.
«Le seul objectif que voulait mettre de l’avant M. Dubé, c’est qu’il y a une grosse machine qui nourrit la bête des relations de travail potentiellement conflictuelles dans ce réseau de santé. Il faut faire le ménage pour qu’il y en ait un peu moins, pour que l’on arrive avec un nombre plus rationnel», mentionne Emmanuelle Latraverse.
Selon Yasmine Abdelfadel, ces libérations syndicales pèsent même dans les négociations des conventions collectives.
«Lorsque la FIQ fait une sortie pour dire qu’il n’y a rien pour les soins, ce n’est pas vraiment ça qui les anime au quotidien. C’est qu’ils doivent maintenir et protéger ces 800 personnes et ces milliers d’heures libérées et c’est ce qui fait en sorte qu’ils continuent d’exister», dit la chroniqueuse politique.
Voyez les explications complètes dans la vidéo ci-dessus.