Le 1er juillet arrive vite et plusieurs personnes auront de la difficulté à trouver un logement dans l’Est-du-Québec, notamment à Rimouski, où le taux d’inoccupation se situe à 0,4 %.
«Il y a plusieurs problèmes qui découlent de ça. Hausse de loyer, discrimination, situation abusive, des gens à risque de perdre leur logement, etc.», a énuméré Alexandre Cadieux, coordonnateur du Comité logement Bas-Saint-Laurent.
Sur les réseaux sociaux, les tentatives de fraude se multiplient.
Des fraudeurs proposent de faire visiter et de réserver un logement en échange d'un dépôt... qu'ils ne reverront plus jamais.
«Il y a des demandes de type de compagnie de gestion, des fausses offres de logement. Ça se multiplie sur le web», a ajouté Véronique Laflamme, porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).
«Ne jamais envoyer d’argent par Interac ou par virement bancaire avant de savoir précisément à qui on l’envoie, a averti Charles Tanguay, porte-parole de l’Office de la protection du consommateur. Il faut que vous ayez une confiance complète à la personne qui reçoit l’argent, parce qu’un virement Interac, ça ne se renverse pas, ça ne peut pas être rappelé.»
Des organismes demandent donc au gouvernement du Québec de serrer la vis et d’interdire, par exemple, à des propriétaires de demander un numéro d’assurance sociale ou un dépôt avant de signer le bail pour aider les locataires et éviter des fraudes.
«Il y a [autant] de propriétaires légaux qui demandent des informations ou qui exigent des informations de façon illégale que des fraudeurs demandent des affaires qui n’ont pas d’allure», a précisé M. Cadieux.
À Rimouski, il n'existe aucune liste de logements disponible, facilitant ainsi le travail des fraudeurs.
Cependant, la Ville avec l'Office municipal de l'habitation a développé un service d'aide à la recherche de logement.
«L’objectif, c’est d’accompagner les personnes qui sont en difficulté. Ils peuvent contacter la ligne téléphonique du service d’aide. Le but, c’est de s’assurer que les gens sont le mieux outillés possible pour ne pas se retrouver à la rue», a expliqué Daniel Bélanger de l’Office municipal de l’habitation Rimouski-Neigette.
À l'heure où les «rénovictions» et autres évictions non justifiées font les manchettes, les organismes communautaires rappellent aux locataires qu'ils ont des droits, malgré le contexte qui leur est peu favorable.