Proposée par des délégués de la CAQ, en marge du congrès de cette fin de semaine, l’idée de mettre fin au monopole de la SAQ a suscité un vif débat au sein des collaborateurs de l’émission «La Joute», vendredi.
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D’un côté, Yasmine Abdelfadel et Luc Lavoie se disent absolument en faveur d’un tel scénario.
«Je n’ai jamais compris ce que l’État faisait dans le commerce de l’alcool», soutient M. Lavoie. «L’OCDE [...] considère qu’un monopole d’État, peu importe quels sont ses profits, c’est une taxe. C’est une taxe pure et simple», ajoute-t-il.
De l’autre, Elsie Lefebvre s’explique mal pourquoi on devrait démanteler une société d’État qui est très profitable pour le Québec.
«C’est une société qui fonctionne très bien, qui engrange des profits de plus d’un milliard de dollars par année qui sont retournés à l’État québécois», argumente la jouteuse.
Yasmine Abdelfadel, qui se dit en faveur de la compétition, estime plutôt que les Québécois obtiendraient de meilleurs prix et de meilleurs produits, sans perdre les profits engrangés actuellement par la SAQ.
«De toute manière, on va récolter des taxes liées à l’alcool, que ce soit à travers un monopole ou à travers des vendeurs privés», affirme la jouteuse.
Elsie Lefebvre ne voit pas du tout la privatisation de la vente d’alcool du même œil, clamant qu’une telle idée aurait plusieurs conséquences.
«Il va y avoir de l’évasion fiscale, il va y avoir moins d’emplois en région et moins de diversité partout au Québec», indique-t-elle.
Le débat, bien qu’il soulève les passions, demeure pour le moment hypothétique, puisque le ministre des Finances a clairement fermé la porte à l’idée de cesser le monopole de la SAQ.
Pour voir l’échange complet, visionnez la vidéo ci-haut.
