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Les constructions d’habitation ont repris en avril

Joël Lemay / Agence QMI

Après avoir connu le pire recul en huit ans au mois de mars, les mises en chantier d’habitations ont de nouveau augmenté au Québec (+8 %) en avril par rapport au mois précédent, notamment à Montréal (+ 43 %). 

C'est ce qu’a révélé l'analyse des données de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), publiée lundi.

«Les DDA et la tendance des mises en chantier d'habitations sont revenues à leurs niveaux d'avant la pandémie. Toutefois, les mises en chantier d'habitations devraient beaucoup diminuer en 2023. Elles devraient ensuite connaître une certaine reprise en 2024 et en 2025, selon nos plus récentes prévisions», a déclaré Aled ab Iorwerth, économiste en chef adjoint à la SCHL.

Les baisses anticipées seront dues à la pénurie de main-d'œuvre et à la hausse des coûts de construction et d'emprunt pour les promoteurs de logements, a-t-il ajouté.

Au niveau provincial, Saguenay arrive en tête avec une augmentation des chantiers de construction d’habitation de 220 %, suivie par Gatineau (+ 217 %), Trois-Rivières (+ 44 %) et Montréal (+ 43 %).

La ville de Québec a connu une augmentation des constructions de logements de 27 %, tandis que Sherbrooke et Drummondville ont enregistré une baisse respective de – 4 % et –38 %.

Au niveau national, les données désaisonnalisées annualisées (DDA) placent le Nouveau-Brunswick en tête avec une augmentation de 178 % des constructions d’habitation, suivie par l’Île-du-Prince-Édouard (+99 %) et l’Ontario (+48 %).

À l’inverse, le Manitoba (-47 %), la Saskatchewan (-12 %) et Terre-Neuve-et-Labrador (-1 %) ont enregistré des baisses.

Le Canada, toutes provinces confondues, a observé une augmentation générale de 22 % en avril 2023.

Propriétés existantes

Les ventes de propriétés existantes ont connu une forte croissance de 11,3 % au Canada entre mars et avril, après des gains plus timides les mois précédents, a déclaré lundi Fédération des caisses Desjardins.

Les nouvelles inscriptions ont augmenté de 1,6 %, mais demeurent au plus bas depuis 20 ans. «La position de force des vendeurs s’est donc raffermie significativement en avril», peut-on lire.

Le prix moyen a augmenté au Canada, soit 5,7 % de plus que le mois de mars.

Cette hausse n’est pas une bonne nouvelle pour la Banque du Canada (BdC) qui pensait ralentir le marché immobilier en augmentant les taux d’intérêt.

«L’effet restrictif des hausses de taux d’intérêt passées n’empêche pas le marché immobilier résidentiel d’amorcer un solide redressement. Le ralentissement de l’économie n’est pas suffisant pour entraîner une détérioration du marché du travail et la croissance rapide de la population ne fait qu’ajouter du carburant au marché immobilier», a ajouté Desjardins. 

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