Mara Wilson s'est imposée comme l'une des plus grandes actrices enfants des années 1990; malgré tout, elle ne porte pas cette période de sa vie dans son cœur.
La jeune actrice a notamment joué dans «Matilda», puis dans «Madame Doubtfire». Si tout allait bien à l’écran, ce qui se passait derrière, voire sur d’autres écrans, la perturbait.
Âgée aujourd’hui de 35 ans, Mme Wilson s’est confiée sur le fait qu’elle s’est sentie «sexualisée» lorsqu’elle était enfant et qu’elle évoluait dans l’industrie cinématographique.
«Je ne pense pas que l'on puisse être un enfant vedette sans en garder des séquelles, a-t-elle expliqué au Guardian. Les gens ne réalisent pas à quel point le fait de parler constamment à la presse en tant qu'enfant vous pèse.»
L'ancienne actrice, qui a aussi joué dans «Miracle sur la 34e rue», a commencé sa carrière à l’âge de 6 ans, puis sa carrière a monté en flèche à l’âge de 7 ans.
Des médias lui posaient alors des questions indiscrètes, si elle connaissait par exemple le «french kiss», et quel acteur elle trouvait sexy.
«Des gens m'envoyaient des lettres déplacées et publiaient des choses sur moi en ligne. J'ai fait l'erreur de me googler à l'âge de 12 ans et j'ai vu des choses que je n'ai pas pu effacer», a-t-elle ajouté.
Elle avait en effet découvert son visage photoshopé sur le corps de femmes adultes. Les photos étaient diffusées sur des sites pornographiques.
Malgré ces expériences, la Californienne a révélé qu'Hollywood ne l'a pas «détruite» et qu'elle se sentait «toujours en sécurité sur les plateaux de tournage».
Elle mentionne que les réalisateurs avec lesquels elle a eu la chance de travailler étaient «merveilleux» et avaient manifestement «l’habitude de travailler avec des enfants.»
Mme Wilson rapporte par ailleurs qu’elle a grandement souffert de vieillir, car elle s’identifiait à son rôle «d’enfant».
Selon elle, si elle n’était plus une enfant adorable, elle «n’était plus belle» et ne «valait plus rien».
«Pendant longtemps, j'ai souffert d'une sorte de dysmorphie par rapport à mon apparence et j'étais trop obsédée par cela», explique-t-elle.