Près de deux Québécois sur cinq souhaitent que la priorité de l’immigration soit sur la protection du français, une donnée qui rassure un peu Elsie Lefebvre qui déplore la présence de l’anglais dans les commerces à Montréal.
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«Je me suis fait accueillir en anglais à la boutique Apple (...) Évidemment que j’ai demandé à me faire servir en français par la suite et elle s’est excusée, mais c’est quand même grave de se faire accueillir en anglais à Montréal. Montréal est une ville française et le Québec, ça se passe en français aussi», mentionne-t-elle.
Même si l’employée a été en mesure de parler en français par la suite, elle explique que cette situation se reproduit de plus en plus au centre-ville, mais aussi à Villeray et sur le Plateau-Mont-Royal.
«Le fardeau ne devrait pas reposer sur l’individu (...) Quand tu fais tes courses, est-ce que tu as envie de demander dans chaque boutique d’être parlé en français», dit Elsie Lefebvre.
Luc Lavoie ne partage pas du tout l’opinion de sa collègue. Selon lui, le français est plus fort que jamais à Montréal.
«La première fois que je suis venu à Montréal, c’est en 1967 avec mon père. On était des Rimouskois et mon père parlait anglais, ce qui était très rare à Rimouski. On était allé au centre-ville et partout où l’on allait, ça parlait uniquement en anglais et mon père agissait comme traducteur. De dire que le français a reculé, c’est complètement faux. Le français n’a jamais été aussi omniprésent», dit-il.
«Le problème dans ton cas Elsie, c’est que s’ils parlent en anglais d’abord, il y a un problème, moi je vois plutôt que s’ils parlent en français au départ de la conversation ou en plein milieu, je suis très heureux», ajoute le chroniqueur politique.
Voyez le débat complet dans la vidéo ci-dessus.