La grogne des citoyens de Val-d’Or s’est fait entendre lundi lors du conseil municipal. Plusieurs d’entre eux craignent maintenant pour leur sécurité à la suite d’une augmentation considérable d’actes de violence au centre-ville.
«La semaine dernière nous avons adressé une demande au ministre de la Sécurité publique ainsi qu’à Monsieur Lionel Carmant pour demander de l’aide», explique Madame Céline Brindamour, mairesse de Val-d’Or. «Nous avons atteint la limite de nos compétences et c’est pour cela qu’on a demandé de l’aide au gouvernement.»
La Ville de Val-d’Or tente de résorber l’enjeu de l’itinérance depuis des années, mais voilà que la présence d’un groupe formé d’une trentaine d’individus sans-abri au centre-ville dérange.
«En ce moment il y a de la délinquance, il y a un noyau dur qui s’est manifesté dans les derniers mois», explique-t-elle. «Présentement, on a besoin de travailler avec les services concernés pour nous aider.»
La mairesse estime qu’il est du ressort du gouvernement de s’assurer qu’il y ait suffisamment d’intervenants sociaux et de patrouilles policières à pied au centre-ville. Elle réclame également l’ouverture d’un centre de jour destiné aux personnes en situation d’itinérance.
«C’est une problématique qu’on a toujours eue, on n’a pas la tête dans le sable et on travaille depuis plus d’un an et demi à enrayer le problème», explique-t-elle.
Toutefois, les élus municipaux craignent une augmentation des tensions sociales, notamment en raison de commentaires publiés sur les réseaux sociaux.
«Ce n’est pas dangereux de circuler au centre-ville de Val-d’Or», rassure Mme Brindamour. «C’est la perception des gens qui a fait en sorte que cette information a été véhiculée.»