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Un chien-robot fait tourner les têtes au cégep de Sept-Îles

Le cégep de Sept-Îles a accueilli un nouveau membre du personnel qui fera tourner les têtes. Un chien-robot Spot de la compagnie américaine Boston Dynamics a été acquis au coût de 426 000 $. Il servira à des fins de formations, de recherche et de promotion.

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Avec ses airs canins, le robot deviendra probablement la coqueluche du cégep de Sept-Îles.

Habile à se déplacer dans plusieurs conditions et capable de s’adapter à son environnement, il est muni d’un bras mécanique d’un mètre capable de déplacer des objets. Il deviendra un outil d’enseignement fascinant pour initier les étudiants à la programmation d’objets connectés.

Spot sera intégré dans les formations du programme de Technique informatique et du programme préuniversitaire Sciences, informatiques et mathématiques qui sera implanté à l’automne.

Un deuxième chien-robot sera bientôt livré à Sept-Îles. Son usage sera particulièrement réservé aux activités de recherche de l’Institut technologique en maintenance industrielle (ITMI).

«Ça va nous permettre d’aller loin dans les projets de recherche et il y a un aspect tridimensionnel qui est très intéressant avec le chien. Oui, il y a la recherche, il y a l’enseignement et les industries qui sont intéressés par ce chien», a indiqué le chercheur de l’ITMI, Laurent Ferrier.

Le chien-robot est particulièrement adapté pour l’inspection d’équipements dans des milieux hostiles. Des essais concluants ont été effectués dans un convoyeur de l’aluminerie Alouette de Sept-Îles. L’avantage du robot est qu’il peut avoir un accès à l’intérieur de structures pendant qu’elles sont en marche, ce qui est souvent impossible pour un être humain.

«Le premier projet avec lequel on va démarrer, où on a une grosse subvention, c’est de faire l’inspection des longs convoyeurs miniers. Avec les instruments qui sont sur le dos, comme une caméra thermique et d’autres types de capteurs, on va envoyer Spot le long des convoyeurs pour aller prendre des informations qui vont permettre de savoir s’il y a des défaillances», a détaillé Laurent Ferrier.

Le robot Spot, à qui il est très facile d’attribuer une personnalité, sera aussi utilisé dans le cadre d’un projet de recherche en zoothérapie.

«Je voudrais impliquer les étudiants en soins infirmiers, les étudiantes en éducation à l’enfance parce que là, pour le moment, il y a un petit peu d’inquiétudes chez les enfants. C’est comme le père Noël. Ils le trouvent bien beau de loin, mais ils ne sont pas toujours prêts à s’approcher de lui», a indiqué Marie-Ève Vaillancourt, directrice des études du Cégep de Sept-Îles.

«Comment apprivoiser d’une certaine façon le chien robot. Est-ce qu’il faut le déguiser, lui mettre une petite fourrure, des petits yeux?»

La Caisse Desjardins de l’Énergie et des Ressources naturelles a investi 75 000 $ dans le projet. Son directeur Steeve Chapados se réjouit du partenariat avec le Cégep de Sept-Îles.

«Voilà qu’un beau projet nous est présenté qui vise à créer un créneau d’excellence dans notre secteur, qui plus est, en région», a-t-il indiqué.

Le robot Spot sera souvent appelé à faire le beau dans le cadre des activités de recrutement du cégep de Sept-Îles. «Quand on achète des équipements de haute technologie comme ça, on cherche aussi l’effet attractif, que ce soit pour les étudiants, pour les professeurs, pour les chercheurs», a indiqué le directeur du cégep, David Beaudin.

Le cégep de Sept-Îles indique qu’il est la première institution d’enseignement supérieur au Québec à utiliser un tel robot pour des fins de formation.

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