Un centre d’entraînement de la région qui a décidé de défier les règles sanitaires durant la pandémie en connaît maintenant les conséquences. Le ProFlex Gym, situé sur le boulevard Maloney, devra payer une amende totale de 14 000$. Une décision qui, selon le tribunal, correspond au prix a payer pour avoir ouvert durant la pandémie.
Dans son verdict rendu en avril dernier, la juge Christine Auger n’a pas été tendre à l’endroit du Proflex gym. Elle soutient que «le présent dossier est l’un des plus graves dans la province du Québec, dans l’opération d’un centre d’entraînement dans le contexte d’une pandémie.»
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Il en coûtera 13 800$ à la propriétaire pour avoir poursuivi ses activités malgré l’interdiction du gouvernement. Elle avait pourtant défendu cette décision sur les ondes de TVA Gatineau-Ottawa.
La magistrate ajoute que «les gestes de la défenderesse exposent la population à un risque de contamination communautaire dans le contexte de pandémie mondiale amenée par le virus COVID-19.»

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«On se souviendra que, à ce moment-là, les gens souffraient. Les gens étaient malades, il y avait des décès. C’est normal que lorsqu’on a mis des lois, justement pour protéger les gens, les entreprises ou les personnes qui ne les respectaient pas, c’est normal qu’il y ait des conséquences», informe Mathieu Lévesque, député de Chapleau.
Au total, la propriétaire du centre a plaidé coupable pour sept événements différents.
«Ils étaient au courant et ils ont accepté de jouer le jeu de transgresser, sachant qu’ils se sentaient au-dessus de la loi», analyse Gilles Levasseur, professeur de droit et gestion de l’Université d’Ottawa.
Une fin juste selon la responsable d’un autre centre d’entraînement de la région, qui s’était plié aux règles.
«Je pense qu’il faut que ce soit équitable partout là. La majorité des centres au Québec, au Canada, ont suivi les règles. On n’avait pas le choix. C’est vraiment une petite minorité qui a décidé de ne pas les suivre. Alors, c’est certain qu’après coup, oui, il y a des conséquences», indique Élaine Dupras, associée et directrice générale de La Sporthèque.
La propriétaire a maintenant 18 mois pour payer la totalité des amendes.