La Coalition avenir Québec (CAQ) a connu une semaine difficile, alors que ses ministres et députés ont causé des controverses aux quatre coins de la province.
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Les panélistes de «La Joute» ont décidé de décerner la palme du pire coup à l’un des acteurs de ces controverses.
En nomination
«J’appuie toujours cette nomination, et si c’était à refaire, je referais la même chose», a assuré le ministre de la Justice Simon Jolin-Barrette après s’être retrouvé dans l’eau chaude suite à la nomination d’un ami comme juge.
«Tu compares vraiment la job d’enseignante à la job de député, là?», a mentionné le ministre de l’Éducation Bernard Drainville à l’occasion d’une discussion sur l’augmentation du salaire des députés.
«Il y a une chose qui est importante, c’est que vous avez travaillé avec un tas de merde depuis que vous êtes arrivé en poste», a voulu rappeler le député caquiste Pierre Dufour lors d’une séance ordinaire.
«La politique est devenue un peu un bien de consommation, ça fait en sorte que les partis contrôlent l’image, centralisent le pouvoir dans les cabinets des ministères, dans les cabinets du premier ministre, également», a expliqué l’ex-dépitée caquiste Émilie Foster.
La tuile de la semaine
Même si la compétition était rude, un compétiteur s’est démarqué pour semer ses homologues.
«Moi j’irais avec Bernard Drainville, parce que – j’aime beaucoup Bernard Drainville –, je pense qu’il est à sa place, mais il faut vraiment qu’on se ressaisisse ici... il a insulté la profession enseignante, ça ne passe pas», tranche Elsie Lefebvre.
«J’y vais également avec Bernard Drainville», a choisi Marc-André Leclerc, qui signale que ces propos ont des «conséquences» non seulement sur les enseignants, mais aussi «sur les négociations».
Si M. Dufour avait encore siégé au Conseil des ministres, le jouteur Stéphane Bédard aurait été tenté de voter pour lui. Dans les circonstances toutefois, le ministre Drainville complète son tour du chapeau.
«Il a été engagé pour ses qualités de communicateur, et là malheureusement, ses 2-3 dernières déclarations, il peut s’accoler à quelque de très négatif en politique... est-ce que c’est un «gaffeur»? Il y a un doute qui se crée. Pour le parti, c’est un risque, mais pour lui aussi», détaille M. Bédard.
M. Drainville a présenté ses excuses, prenant acte du fait que «des personnes s’étaient senties blessées, surtout des enseignantes et des enseignants».
Mais pour la jouteuse Lefebvre, c’est «trop peu, trop tard».