/news/politics

Congrès du Bloc : «Une fenêtre historique» s’ouvre pour l’indépendance, dit PSPP

«Nous sommes probablement devant une fenêtre historique» : c’est le message qu’a voulu transmettre un Paul St-Pierre Plamondon fort optimiste au parterre de militants et d’élus indépendantistes réunis au congrès du Bloc québécois vendredi soir.

Il y a belle lurette que le Parti québécois et son cousin d’Ottawa n’avaient semblé aussi près l’un de l’autre, comme en a témoigné la présence fort applaudie de l’ancienne première ministre Pauline Marois et de son comparse au fédéral, Gilles Duceppe.

C’est toutefois le discours du chef péquiste, fort d’un nouveau sondage le plaçant en deuxième position des intentions de votes, qui a retenu l’attention pour son optimisme à tout rompre pour l’option souverainiste et ses attaques pointues contre le fédéral.

Immigration, environnement, laïcité, langue : les Québécois «ne se reconnaissant plus dans le Canada actuel», un pays «qui se bâtit sans nous et qui mise de plus en plus sur des dérives idéologiques», a poursuivi St-Pierre Plamondon.

Aux chefs de partis fédéralistes à Ottawa, il a lancé un message en anglais, qui lui a valu une ovation debout : «objects in the mirror are closer than they appear», soit «les choses que vous voyez dans le rétroviseur sont peut-être plus proches que vous ne le pensez», comme quoi l’indépendance sera bientôt de retour à l’agenda politique à Ottawa comme à Québec.

Le chef péquiste s’est appuyé sur un sondage Léger-Le Devoir du mois de mars qui plaçait l’option souverainiste chez les francophones à 48 % et à 41 % contre, en avance de 7 points.

Attrapée en fin d’événement par le «Journal de Montréal», Pauline Marois a dit avoir remarqué un «retour au bercail» des souverainistes vers le PQ et le Bloc.

«On sent effectivement un enthousiasme qui apparait et qui peut nous permettre d’imaginer qu’il y a une fenêtre qui est en train de s’ouvrir, et qui nous permettra peut-être d’écrire l’histoire», a-t-elle prononcé.

Donnant-donnant

Paul St-Pierre Plamondon a promis de rendre la pareille à Yves-François Blanchet, qui lui avait refilé un coup de pouce sur le terrain aux dernières élections.

«Vous étiez là pour nous lors des dernières élections, regardez-nous bien aux prochaines élections fédérales. On va être là, on va être à vos côtés, on va tout donner. On va vivre des moments extraordinaires ensemble», a-t-il lancé, après avoir salué la «remontée historique» du Bloc en 2019 sous M. Blanchet.

Invité à prendre la parole, Gilles Duceppe, qui a dirigé la barque bloquiste pendant une quinzaine d’années, a salué St-Pierre Plamondon comme un «allier extraordinaire à Québec» et souligné le travail «extraordinaire» de son successeur à la tête du Bloc.

«On ne veut pas devenir Planet Hollywood, et on ne veut pas devenir dans cent ans Planète Beijing. On veut être ce que l’on est, ni meilleurs ni inférieurs. C’est ça la beauté du monde», a lancé M. Duceppe lors de son allocution où l’indépendance était centrale.

Les discours d’ouverture ont clos la première soirée du congrès du Bloc québécois, qui doit se tenir jusqu’à dimanche à Drummondville. Les 32 élus et des centaines de délégués sont présents pour débattre et finalement voter sur un cahier de résolution pour orienter les politiques et la mission du Bloc québécois.

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.