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«Chaque fois que je remets la prothèse, je retrouve l’homme que je suis»

Connaissez-vous le métier d’épithésiste? Il consiste à créer des prothèses faciales pour les personnes ayant subi l’ablation d’une partie de leur visage ou simplement nées avec une malformation.

Annie et Vicky ont un métier extrêmement rare. Elles sont les deux seules épithésistes du Québec.

«Le métier d’épithésiste consiste à redonner l’harmonie du visage. Donc, on fabrique essentiellement des yeux, des nez et des oreilles», explique Vicky Dessureault.

Les parties fabriquées se nomment les épithèses. 

«On peut aussi avoir de grands brûlés ou des gens ayant eu un accident. Ça doit être de grande qualité anatomique afin que ce soit indétectable pour que la personne puisse retrouver sa vie d’avant le défigurement», poursuit-elle.

Minutie, patience et humanité sont les qualités principales pour exercer ce métier.

Serge Dulude a pu bénéficier du travail d’Annie et de Vicky. Son épithèse a changé sa vie.

«J’ai eu un diagnostic de cancer de peau. Chaque fois que je remets la prothèse, je retrouve l’homme que je suis», raconte-t-il. 

«Permettre à ces gens-là de reprendre leurs activités de vie quotidienne (...), pour nous, c’est une satisfaction immense», ajoute Annie Laverdière. 

Au Canada, on dénombre une dizaine d’épithésistes, et sur l’échelle planétaire, près de 300. 

Même après plusieurs années de bataille, les épithèses ne sont toujours pas couvertes par La Régie de l'assurance maladie du Québec. 

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