Depuis 2018, la prévalence de l’obésité s’accroît. En 2008, la proportion des Québécois en situation d’obésité s’établissait à 16% alors que pour 2020-2021, ce chiffre augmente à 23%.
Toutefois, Karine Gravel, nutritionniste, rappelle qu’il est important d’interpréter ces données avec précaution, puisqu’elles ont été recensées dans un contexte pandémique.
«Les habitudes de vie des gens ont beaucoup changé durant cette période», explique-t-elle. «Il sera donc important de garder un œil sur les prochaines données pour voir l’évolution de la situation.»
À quoi associe-t-on le surpoids des Québécois
Nous possédons un pouvoir sur nos habitudes de vie, notamment sur nos choix alimentaires et la quantité d’activité physique que nous pratiquons quotidiennement.
Toutefois, Mme Gravel rappelle qu’une personne possédant un corps plus gros n’a pas nécessairement de mauvaises habitudes de vie.
«Notre poids est expliqué par plusieurs facteurs et certains d’entre eux sont non-modifiables, comme notre génétique et notre hérédité», dit-elle. «Il faut vraiment faire attention et nuancer ce discours.»
Diminution des personnes physiquement actives
Il est connu que l’adoption d’un mode de vie physiquement actif est associée à une réduction importante de l’ensemble des maladies chroniques, qu’il s’agisse de maladies cardiovasculaires, du diabète de type 2, de démence ou de plusieurs types de cancer.
Malheureusement, ce potentiel préventif demeure grandement inexploité, avec près de trois Canadiens sur quatre qui ne font pas le minimum d’activité physique recommandé, soit 150 min par semaine.
«La motivation des gens peut expliquer des pourcentages qui varient auprès de certains groupes d’âge», explique Mme Gravel. «Il se peut qu’en vieillissant on fasse de l’activité physique pour améliorer notre qualité de vie et profiter des bienfaits sur la santé globale.»
Que doit-on faire au quotidien?
Selon Mme Gravel, il est primordial d’agir sur les facteurs sur lesquels nous possédons un pouvoir pour garder la forme et être en santé.
«On peut voir dans les données qu’il y a 30% des gens qui sont insatisfaits de leur poids, particulièrement les femmes», lâche Mme Gravel. «On doit faire attention au modèle de minceur proposé constamment auprès de toute la population, mais qui va toucher davantage les femmes.»
Plus on se perçoit de façon positive, plus il devient facile de traiter notre corps avec bienveillance et apporter des changements positifs à notre santé physique et mentale, soutient la nutritionniste.