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Éducation : et si nous aimions vraiment nos enfants!

En voyant les experts s'obstiner, je comprends le ministre de vouloir s’approprier le plus de pouvoir possible. La situation dans laquelle nous sommes, était-ce le souhait de M. Parent et de la Révolution tranquille? J’ose espérer que non.

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Tout est à revoir, de la formation de l’enseignant, au rôle des universités, au rôle du parent, au rôle des syndicats, au rôle des centres de services, au rôle de l'État, etc. Je souhaite de tout cœur que la majorité s’entende au moins sur une chose, que nos écoles ne vont pas bien et que ça ne peut plus durer.  

Est-ce que l’État a sous-financé l’école publique? Oui. Est-ce que les universités ont adapté les programmes de formation et tiré la sonnette d’alarme? Non. Est-ce que les syndicats ont bien protégé les enseignants? Non. Est-ce que les enseignants en ont trop fait au nom de l’amour des enfants? Oui. Est-ce que les parents ont trop laissé l’éducation de leurs enfants entre les mains de l’école? Oui.  

Est-ce que le socioconstructivisme n'a pas fonctionné comme il le devait? Clairement, oui! Est-ce que les données probantes font foi de tout? Clairement, non! Est-ce qu’il existe un juste milieu entre le bien-être de l’élève, de l’enseignant, des chercheurs, etc. L’idéaliste en moi me dit que oui. Est-ce que la réponse se trouvera à la suite des échanges entre êtres humains qui ont tous en commun l’amour des enfants? Clairement oui! 

Objectifs 

Un juste milieu entre les savoirs essentiels afin de connaître le monde qui existait avant nous est souhaité afin d’amener l’élève à développer un esprit critique pour changer le monde qui nous a justement précédé. Il faut viser un juste milieu entre le retour de la relation maître élève et la transmission des savoirs. Miser sur la construction de l’élève qui est au centre de ses apprentissages. Ce n’est pas vrai que d’axer les apprentissages que sur le bien être est bon pour l’élève. Ce ne sont pas des robots qui doivent juste être heureux.  

Il faut retrouver un respect en l’établissement de l’école, une discipline envers les apprentissages et la rigueur au travail, ce qui n’est pas le cas présentement. Une revalorisation du savoir afin de rendre nos élèves compétents. Le retour d’un juste milieu entre l’éducation qui doit se faire à la maison et à l'école, de manière à ne pas épuiser le personnel et le forcer à quitter.  

Vision commune 

Tout le monde s’entend pour dire que l’État ne doit pas teinter l’éducation par la couleur de son parti, l’Institut ne serait pas là le premier moyen qu’on se donnerait pour s’unir et d’y aller d’une vision commune pour fixer un but à l’école qui s'étendra sur les prochaines centaines d’années sans l’intervention d’un gouvernement qui change aux quatre ans? Montrons l’exemple à cette relève, donnons-leur un sens dans cette vie qui n’en fait peu. 

Au nom des enfants, je demande qu’on puisse mettre fin à la discorde et qu’on se parle tranquillement entre personnes du milieu. Qui a raison et qui a tort, le débat n’est pas là. Par contre, c’est l’élève qui finit par avoir froid quand tout le monde tire la couverte de son côté.  

Camus disait dans La peste, « La bêtise insiste toujours », cessons d’insister à savoir qui détient la vérité et unissons-nous pour nos élèves. 

Photo fournie par Simon Bucci-Wheaton

Simon Bucci-Wheaton, Enseignant au primaire en formation

Auteur du livre à paraître, Mais pourquoi l'école? 

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