Le comédien connu sous le nom de Gouchy Boy subit présentement un procès pour agression sexuelle sur une ancienne fréquentation rencontrée sur le plateau de tournage de la série télé «Unité 9».
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Ugochukwu Chijoke Onyechekwa fait face à trois accusations d’agression sexuelle, de séquestration et de harcèlement sexuel. Les événements reprochés seraient survenus en 2018.
Il incarnait à cette époque le personnage du gardien de prison Koffi Yatabéré, dans la populaire série télé Unité 9.
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Il avait fait la rencontre de la victime présume lors d’une journée de tournage.
Leur relation serait rapidement devenue fusionnelle, a raconté la femme dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication. Si au début il était très attentionné envers elle, comme un «gros nounours», la relation a vite dérapé, a-t-elle expliqué.
«Il est harcelant, il fait des crises, si je ne réponds pas au téléphone dans la seconde, il rappelle, il rappelle. Après il me disait: quand j’appelle, tu me réponds!», a résumé la femme.

Photo Pierre-Paul Poulin
Après quelques mois, elle coupe tout contact avec lui. Mais elle se rend à son chevet lorsqu’elle apprend qu’il a été hospitalisé d’urgence.
Malgré son dévouement, l’homme est «agressif» et «contrôlant».
Elle va malgré tout le chercher lorsqu’il obtient son congé de l’hôpital. C’est quelques jours après que l’agression serait survenue.
Ils s’étaient rendus dans un motel, comme ils avaient l’habitude de le faire. Mais l’endroit, fréquenté par des escortes, était «dégueulasse», déplaisait à la femme. Ils ont alors changé de motel, mais l’homme était fâché de la situation. Il criait, était agressif, comme elle ne l’avait jamais vu, a-t-elle raconté.
«Il me faisait peur, je veux partir, mais je sens que ce n’est pas une option, je ne suis plus capable de réfléchir», a-t-elle dit.
Elle se souvient qu’elle était alors «en panique», en pleurs.
Il lui aurait ensuite demandé d’arrêter de faire le bébé parce qu’il voulait la «baiser».
«Je cherche à m’en aller, je suis figée», a-t-elle ajouté.

Photo Pierre-Paul Poulin
À sa demande, elle se serait étendue près de lui. L’homme l’aurait pénétré, malgré ses refus. Même lorsqu’elle lui aurait dit qu’elle avait mal, il aurait continué.
Celle qui connaissait l’homme que par son surnom Gouchy Boy, aurait ensuite eu du mal à couper les liens. Elle voulait mettre fin à la relation, mais lui, insistait, la bombardait de messages. Plusieurs textos, vidéos et photos ont été présentés au juge Christian Jarry, dans lequel il la supplie de revenir. Il se serait même rendu à deux reprises jusqu’à son domicile, situé à plus de 200 km de chez lui.
La deuxième fois, il a sonné à répétition pendant près d’une heure, en pleine nuit. La femme avait tellement peur qu’elle s’était cachée dans son garde-robe en attendant que les policiers arrivent.
«J’ai peur, ça va finir quand? Il est prêt à aller jusqu’où? J’essaie de m’en sortir, mais je suis prise, je ne sais pas comment faire», a-t-elle dit, concernant le fait qu’elle peine à mettre fin aux contacts.
Ugochukwu Chijoke Onyechekwa a subi un autre procès pour agression sexuelle en 2021, mais avait été acquitté.
Il fait présentement face à d’autres accusations pour des infractions de nature sexuelle, concernant une plaignante qui était mineure au moment des faits reprochés.