L’humoriste Sugar Sammy essuie une pluie de critiques alors que selon certains, son dernier spectacle «vise essentiellement à se moquer des Québécois».
Sammy, 47 ans, se retrouve de la sorte accusé de «Québec bashing», alors qu’il «ridiculise les Québécois», leur «façon de parler», leur «manque des cultures, dans certains cas», détaille Paul Larocque à l’émission «La Joute».
Certains estiment même qu’il faudrait le faire taire, autrement dit, le «canceller».
Même si la jouteuse Elsie Lefebvre pense que Sammy va trop loin, elle ne souhaite pas le bâillonner pour autant: «Je ne pense pas qu’il faut le faire taire, parce que chacun a le droit de s’exprimer», nuance-t-elle.
La jouteuse est lasse toutefois que la principale cible de l’humoriste soit invariablement «les Québécois francophones».
«Les Canadiens français, on est plus tarés que les autres, on est plus ci, on est plus ça, on est plus racistes, on est plus tout...», énumère-t-elle.
«Je me demande bien qui agit comme un raciste envers les Québécois "de souche". JE trouve ça épouvantable qu’il puisse se permettre de lancer ses accusations», ajoute-t-elle.
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Le jouteur Marc-André Leclerc ne comprend pas la position de sa copanéliste.
«Les gens ont le choix d’y aller, ou de ne pas y aller. Mais ceux qui y vont pour après ça chialer, eh bien faites autre chose, restez chez vous, faites du jardinage», propose-t-il.
Selon Emmanuelle Latraverse, «on a l’épiderme sensible».
«On a le droit qu’on se moque de nous, mais seulement si c’est un nous qui ressemble à nous», ironise-t-elle.
Mme Lefebvre pointe en réponse que le problème est ailleurs, puisque l’humour ne permet pas de tout dire pour autant.
«Qu’on rie de soi, ça va. Le problème, c’est que lui nous traite de racistes, de fermés, de xénophobes, de ci puis de ça... ça va faire, on est un peuple accueillant, il en est la preuve: il a grandi ici ce gars-là», mentionne-t-elle.
«Quand le Canada nous traite de tous les noms, puis à un moment donné... c’est leur sport national de nous ***** dessus, ben ça va faire», réitère la jouteuse.
Tom Mulcair, qui évolue beaucoup dans le Canada anglais, ne reconnait pas la réalité peinte par Mme Lefebvre.
«Sauf tout le respect que je dois à mon amie et collègue Elsie, moi je n’entends pas ce qu’elle est en train de dire là tous les jours, que les Québécois sont traités de ci et de ça», explique-t-il.