Quelque 70 infirmières ont démissionné au cours des trois derniers mois dans le réseau de la santé de la Mauricie et du Centre-du-Québec, où plusieurs changements organisationnels ont été dénoncés, a appris TVA Nouvelles.
Les travailleuses dénoncent depuis des mois la volonté du CIUSSS d’imposer du travail obligatoire les fins de semaine, ainsi que des projets de fusion et les fermetures partielles envisagées cet été.
Ce faisant, depuis le 1er février et jusqu’au 1er mai, l’annonce des nouvelles mesures a poussé 70 infirmières vers la démission. Pour cette même période, 39 infirmières étaient en congé maladie longue durée, montent des données obtenues par TVA Nouvelles grâce à la Loi sur l’accès à l’information.
D’ailleurs, les fins de semaine obligatoires sont commencées à Trois-Rivières. Les infirmières des soins à domicile sont touchées. Une menace de suspension plane pour celles qui ne rentrent pas travailler. Un billet du médecin serait exigé pour justifier un congé maladie les week-ends, selon les propos tenus par une gestionnaire.
Le CIUSSS a confirmé qu'un employé qui ne se présente pas au travail doit motiver la raison de son absence, afin d'assurer une prestation sécuritaire des soins.
Les fins de semaine obligatoires pour les infirmières à domicile sont perçues comme un non-sens alors que les spécialistes avec qui elles travaillent sont en congé.
Mardi matin, les infirmières ont fait un autre coup d'éclat. Une manifestation «surprise» s'est dirigée devant les bureaux de la haute direction du CIUSSS où une banderole et des pancartes ont été installées pour exprimer leur ras-le-bol.
L'attitude fermée de l'employeur est dénoncée et aussi l'apparition de nombreux postes composés où les infirmières qui postulent seront appelées a travaillé dans plus d'un centre d'activité.
Les infirmières ont l'intention de se faire entendre cette semaine. D'autres moyens de pression sont à venir.