Le premier ministre Justin Trudeau est responsable de l’abandon du troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis, a affirmé le chef conservateur Pierre Poilievre, de passage dans la capitale nationale.
«Je déplore le fait que Justin Trudeau a tué le troisième lien en disant qu’il était contre les autos. Le Bloc québécois – le Bloc wokiste –, les libéraux, sont contre l’auto. Ils mènent une guerre contre l’auto», a déclaré le leader du Parti conservateur du Canada au cours d’une conférence de presse à Québec.
Il faisait référence aux lignes directrices du gouvernement fédéral, qui rejettent le financement des nouvelles infrastructures autoroutières, au profit du transport en commun.
«Ça n’a pas de bon sens. On a besoin d’autos dans les régions et dans les banlieues», a renchéri M. Poilievre.
S’il est porté au pouvoir, le PCC va «appuyer de l’infrastructure qui supporte les autos».
Rencontre avec Legault
Pierre Poilievre a toutefois évité de critiquer le premier ministre François Legault, à quelques heures d’une rencontre entre les deux hommes. «C’est Justin Trudeau qui a dit que les fonds ne seraient pas disponibles, alors c’était impossible pour le gouvernement du Québec de le bâtir sans l’aide fédérale», estime-t-il.
À peu près au même moment, François Legault confiait dans un point de presse à l’Assemblée nationale qu’il compte aborder deux sujets avec le leader de l’opposition à Ottawa: la filière «batterie» et l’importance de protéger le français en matière d’immigration.
Pierre Poilievre, lui, vantera sa volonté de réduire la bureaucratie pour la construction de barrages hydroélectriques, s’il devient premier ministre du Canada.
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Bernier abandonne la Beauce
Pierre Poilievre a débuté sa journée à Sainte-Marie, en Beauce, où il a rencontré les travailleurs de l’usine de la Boulangerie Vachon.
Au micro de Radio-Beauce, le leader conservateur a commenté la décision du chef du Parti populaire du Canada, Maxime Bernier, de se présenter dans une élection partielle au Manitoba.
«Il abandonne la Beauce», a lancé M. Poilievre au sujet de cet ex-ministre conservateur bien connu dans la région.
Rencontre privée avec Duhaime
En soirée, Pierre Poilievre doit s’entretenir avec le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, lors d’une rencontre privée. Celle-ci aura lieu sans la présence du personnel politique, contrairement aux deux précédents entretiens depuis l’élection de M. Poilievre à la tête du PCC. Aucun sujet précis n’est prévu à l’ordre du jour.
Les deux hommes sont des amis de longue date, fait-on valoir chez les conservateurs à Québec. Pierre Poilievre avait même prêté main-forte à Éric Duhaime lorsque ce dernier s’est porté candidat pour l’Action démocratique du Québec, en 2003.
Bien entendu, une telle rencontre loin du personnel politique soulève des questions sur la possibilité d’une candidature d’Éric Duhaime pour les conservateurs fédéraux. Dans son entourage, on assure toutefois n’avoir «aucune indication» en ce sens.
Invité à commenter, M. Duhaime n’avait pas répondu aux demandes du Journal au moment de publier.
Questionné sur une éventuelle candidature d’Éric Duhaime ou de Sam Hamad, dont le nom a récemment circulé, M. Poilievre s’est contenté d’affirmer qu’il souhaite travailler avec «tous les candidats qui peuvent m’aider» à livrer ses priorités.