Une intervention ambulancière d’un patient décédé en Beauce en juin 2022 est fortement critiquée, alors qu’on voit sur une vidéo deux paramédicaux «échapper» le patient à deux reprises.
Le 27 juin 2022, à Saint-Joseph-de-Beauce, deux paramédicaux de l’entreprise Cambi ont été appelés à la résidence d’un homme de 52 ans en arrêt cardiaque.
La scène a été filmée par un voisin du défunt.
Sur les images, on voit les ambulanciers «échappés» le patient à deux reprises.
On constate qu’ils ont de la difficulté à installer le défunt sur la civière.
Deux voisins ont prêté main forte pour aider les ambulanciers à placer l’homme.

Capture d'écran | TVA Nouvelles
Des manœuvres cardiaques sont effectuées sur place.
«Ç'a pas de bon sens de traiter un être humain comme ça!»
La mère de l’homme de 52 ans a contacté et présenté ses images à TVA Nouvelles. Celle-ci a tenu à exprimer son mécontentement et son indignation.
«J’ai eu beaucoup de peine et ensuite je me suis dit ç'a pas de bon sens de traiter un être humain comme ça. Qu’est-ce qui serait arrivé si les deux monsieurs d’en face n’étaient pas descendus pour monter mon fils sur la civière? C’est ça qui m’a frappé», mentionne la mère du défunt, Pauline Gagnon.

Capture d'écran | TVA Nouvelles
La dame a porté plainte, mais aurait apprécié des excuses. «Pourquoi pas me donner des excuses ? Parce qu'ils le savaient à ce moment-là que j'avais vu la vidéo», mentionne-t-elle.
L'entreprise ambulancière Cambi n'a pas voulu commenter publiquement et attend le rapport du coroner.
Une lettre écrite par le CISSS Chaudière-Appalaches précise qu’une enquête s’est tenue et qu’une rencontre a eu lieu avec les travailleurs concernés de l’entreprise ambulancière.
«Nous tenons à vous dire que nous sommes désolés pour la situation que vous avez vécue», ajoute le CISSS dans sa lettre.
Des mesures correctives ont été mises sur pied.
Un programme d’accueil des nouveaux ambulanciers sera bonifié afin de permettre plus de temps sur l'utilisation des équipements et s'assurer de la compréhension de leur utilisation. Un post-mortem a été effectué avec les deux jeunes ambulancières sur les techniques d'intervention qu'elles auraient pu utiliser.

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