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Immobilier: l’APCHQ revoit ses prévisions à la baisse

L'APCHQ prévoit désormais seulement 40 000 mises en chantier en 2023, une baisse de 30% par rapport à 2022.

Agence QMI

L'APCHQ prévoit désormais seulement 40 000 mises en chantier en 2023, une baisse de 30% par rapport à 2022.

Devant un ralentissement plus féroce qu’anticipé, l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) se voit forcée de revoir ses prévisions à la baisse, tant pour 2023 que pour 2024.

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L’APCHQ anticipe désormais 40 000 mises en chantier résidentielles en 2023, ce qui correspond à un repli de 30 % par rapport à 2022. Il s’agirait du plus bas niveau d’activité en sept ans et du plus fort recul vécu depuis 1995, soit depuis 28 ans.

Un début d’année «plus que décevant», des coûts de construction «encore très élevés» et des baisses de taux d’intérêt qui se font toujours attendre, ont contraint l’APCHQ à revoir d’urgence leurs prévisions diffusée en décembre dernier, explique l’économiste Paul Cardinal, directeur du Service économique de l’association. 

Pour mémoire, il y a cinq mois, l'APCHQ anticipait plutôt 46 000 mises en chantier pour 2023, soit un recul de 21% par rapport à 2022.

Pas de baisse de tôt de sitôt

Puisque l’inflation demeure encore loin de la cible de 2 %, l’APCHQ estime maintenant que la Banque du Canada n’abaissera pas son taux directeur avant le début de 2024. Particulièrement sensibles aux coûts de financement, toutes les catégories d’immeubles seront touchées par les baisses des mises en chantier, précise M. Cardinal.

Ainsi, seulement 8 000 nouvelles fondations de maisons unifamiliales seront coulées en 2023 (-23 %) dans les centres urbains de la province, soit un nouveau creux historique. 

La copropriété enregistrera quant à elle son plus faible volume de construction en plus de 20 ans, avec seulement 6 000 mises en chantier cette année (-14 %). 

Finalement, c’est le segment des logements locatifs qui risque d’écoper le plus, alors que l’APCHQ anticipe une baisse de 40 % des mises en chantier en 2023. 

La crise du logement perdurera

« Le vieillissement de la population, la difficulté d’accéder à la propriété et, surtout, l’explosion du solde migratoire stimuleront comme jamais auparavant la demande pour des logements locatifs. Toutefois, la hausse récente des coûts de financement a fortement miné la rentabilité de plusieurs projets d’immeubles locatifs qui sont demeurés dans les cartons. Ainsi, la crise du logement n’est malheureusement pas prête de se résorber », indique Paul Cardinal.  

En ce qui a trait aux dépenses en rénovation résidentielle, affectées elles aussi négativement par la hausse des taux d’intérêt, le coût élevé des matériaux et l’incertitude liée au contexte économique, elles se replieront à quelque 21,5 milliards de dollars d’investissements en 2023, une diminution de 10 % par rapport à 2022. 

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