Pour s’adapter à l’inflation et la hausse des prix, les Canadiens réduisent leurs dépenses, recherchent de meilleures habitudes budgétaires et envisagent des revenus d’appoint.
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C’est ce qu’a révélé un nouveau sondage de BDO Solutions à l'endettement, qui examine l'accessibilité financière et l'endettement tout en soulignant ce que les Canadiens font pour répondre à la crise de l'abordabilité.
Selon le sondage, 56% estiment qu'ils doivent réduire les dépenses non essentielles pour faire face à l'inflation et 30% se sentent tellement accablés par leurs dettes qu'ils ne savent pas quoi faire.
«L'inflation a rendu le remboursement de dette encore plus difficile, et les gens démontrent la nécessité d'adopter une approche coordonnée qui combine la budgétisation, la gestion de dette et, si possible, la diversification de leurs sources de revenus», a déclaré Ronald Gagnon, premier vice-président de BDO Solutions à l'endettement.
Réduction de la dette et des dépenses
Le sondage en ligne mené par Léger auprès de plus de 1500 Canadiens a également révélé que plus d'un tiers des Canadiens prévoient de réduire leurs dettes au cours de l'année à venir en adoptant de meilleures habitudes budgétaires.
Ce nombre atteint 47 % des répondants âgés de 18 à 34 ans.
La réduction des dépenses est la principale stratégie pour faire face à l'inflation, mais une forte majorité de ménages à faible revenu (moins de 40 000 $) réduisent non seulement les dépenses non essentielles (67 %), mais aussi certains éléments essentiels comme la nourriture, les vêtements et services publics (58 %).
Diversification des revenus
Près de 31 % des Canadiens envisageraient de trouver un travail d'appoint pour avoir plus d'indépendance financière, payer les frais de subsistance (26 %) et rembourser leurs dettes (26 %).
Environ un quart (24 %) des Canadiens âgés de 18 à 34 ans ont déjà accru leurs sources de revenus en travaillant à temps partiel pour faire face à l'inflation.
«La réduction de dette est l'un des meilleurs moyens de faire face à la crise de l'abordabilité, a ajouté M. Gagnon. Mais il y a un hic, la plupart des gens ne connaissent pas les stratégies de gestion de la dette. La dette est encore un sujet tabou et on n'en parle souvent pas avec les amis et la famille.»