La police de Trois-Rivières se donne des moyens additionnels pour faire face à la croissance exponentielle des plaintes d'agression sexuelle et de violence conjugale.
Ainsi, deux enquêteurs de plus viennent d'être embauchés et seront entièrement dédiés à ces types de crimes. Il ne s'agit pas d'un déplacement d'effectifs mais d'un ajout net.
Pour obtenir la rallonge budgétaire nécessaire de l'Hôtel de ville, le Service de police a brandi les statistiques établissant notamment qu'entre 2017 et 2021, le nombre d'agressions sexuelles a bondi de 133 %. En dix ans, les crimes contre la personne englobant les agressions sexuelles et la violence conjugale ont augmenté de 73 %.
Le service de police a aussi fait valoir que ce type d'enquête est de plus en plus long et complexe.
«Ce qu'il faut comprendre lorsqu'on parle de crimes contre la personne c'est que ce sont des enquêtes qui durent beaucoup plus longtemps. Donc il y a plusieurs victimes à rencontrer et plusieurs témoins. On doit rencontrer ces gens-là par le biais d'entrevues vidéo ce qui prend passablement de temps à réaliser. Par la suite il faut réécouter les bandes vidéo. Il y a également tout ce qui est encadrement et suivi auprès des victimes. Donc ce sont des heures incroyables que les enquêteurs doivent destiner à ces gens-là», a résumé le sergent Luc Mongrain, porte-parole du service policier de Trois-Rivières.
Un troisième enquêteur, déjà en poste celui-là, sera aussi affecté principalement à ce type de criminalité. Il pourra l'être grâce à un programme d'aide financière accordé par Québec pour une période d'au moins trois ans.
La Maison de Connivence de Trois-Rivières, qui vient en aide aux femmes victimes de violence, accueille favorablement l'accroissement de l'effort policier en la matière.
«Pour nous, la violence conjugale, c'est un problème de société. Donc à chaque fois qu'une organisation ou des citoyens se mobilisent contre la cause, c'est sûr que c'est toujours une excellente nouvelle pour nous», s’est réjoui la coordonnatrice de l'organisme, Geneviève Marchand.