Les partis d’opposition fédéraux ont chacun trouvé un candidat qui tentera de voler la vedette à la proche de Justin Trudeau, la libérale Anna Gainey, dans l’élection partielle dans Notre-Dame-de-Grâce–Westmount, qui se tiendra le 19 juin.
Mme Gainey, fille de l’ancienne légende du Canadien Bob Gainey et ancienne présidente du Parti libéral du Canada entre 2014 et 2018, a remporté la course à l’investiture le 15 mai dernier. Elle a bénéficié de l’appui de nombreux ministres libéraux en poste lors de sa campagne.

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Notre-Dame-de-Grâce–Westmount est une forteresse libérale qui était représentée par l’ancien astronaute Marc Garneau. Ce dernier a quitté son poste il y a quelques mois, après avoir remporté ses trois dernières élections avec plus de 50% des voix.
Il s’agit d’un comté où le NPD arrive régulièrement en deuxième place, loin derrière les libéraux toutefois.
Le parti de Jagmeet Singh s’est arrêté sur Jean-François Filion, un professeur d’anglais à l’École internationale de Montréal. Un autre candidat pressenti, Malcolm Lewis-Richmond, militant de longue date du NPD, s’est retiré de la course en raison d’«obligations familiales à l’étranger» qui l’empêchaient de faire campagne.
Les conservateurs de Pierre Poilievre misent sur Mathew Kaminski, un jeune comptable ayant grandi à Montréal, qui milite dans la circonscription pour le Parti conservateur «depuis l’âge de 16 ans».
La page web de sa campagne le présente comme un «conservateur fiscal qui privilégie la transparence et la responsabilité».
M. Kaminski s’est rendu Ottawa la semaine dernière pour rencontrer Pierre Poilievre. Dans une déclaration transmise à l’Agence QMI, une porte-parole du parti a affirmé que le candidat avait déjà été occupé à «cogner aux portes et à parler aux résidents du plan conservateur plein de gros bon sens».

Photo tirée de la page Facebook de Matthew Kaminski / Mathew Kaminski - NDG/Westmount
Dans cette circonscription à majorité anglophone de l’ouest de l’île de Montréal, le Bloc québécois n’est arrivé qu’en quatrième place aux dernières élections, et a même été dépassé par le Parti vert en 2019 et 2015.
Cette fois-ci, les bloquistes ont choisi la jeune militante Laurence Massey, consultante en communication et gestionnaire de réseaux sociaux âgée de 25 ans, pour mener la barque.

Photo tirée de Facebook Laurence Massey
«Le recul du français est perceptible de façon marquée à Montréal et c’est maintenant qu’il faut agir pour assurer la survie de notre langue et notre culture française. Nous devons redonner au français la place qui lui revient», explique Mme Massey dans un communiqué du parti.
Finalement, la partielle sera l’occasion pour le nouveau co-chef du Parti vert, Jonathan Pedneault, de se lancer dans sa première campagne électorale.

Photo Chantal Poirier
Élu à ce nouveau poste à la fin de l’année dernière avec sa colistière Elizabeth May, M. Pedneault a été journaliste, puis a travaillé pour le chapitre canadien de Human Rights Watch.
Sa page de campagne a révélé que le candidat de 33 ans «a été élevé par une mère célibataire sur la rive sud de Montréal, dans des circonstances parfois précaires».
Dans sa vidéo de campagne publiée récemment, le principal intéressé déplore que le Canada ait été victime de politiciens trop complaisants avec l’industrie pétrolière et trop «doux» sur la question du climat.
En date d’aujourd’hui, seuls Mathew Kaminski et un candidat indépendant sont officiellement enregistrés auprès d’Élections Canada.