L'ex-directeur-général de la Société de Transport de Saguenay (STS), Jean-Luc Roberge, a été longuement questionné sur le rapport de la vérificatrice-générale de Saguenay, jeudi après-midi, après son licenciement.
M. Roberge conteste son renvoi, survenu il y a un an, devant le Tribunal administratif du Travail.
La décision du conseil d'administration se basait sur le rapport de la vérificatrice-générale (VG) de la Ville de Saguenay, Sylvie Jean, qui avait reçu son mandat en 2019.
La commission des finances de la ville déplorait le manque de réponses, ou des réponses partielles livrées avec délais aux questions qu'elle posait au dirigeant, qui réclamait une augmentation de son budget à la Ville alors que la STS éprouvait un déficit de 600 000 $.
La VG avait présenté un projet de rapport final à la STS, pour commentaires, à la fin de novembre 2021, après les élections municipales.
M.Roberge a reconnu jeudi qu'il n'avait pas jugé bon de présenter ce rapport aux membres du conseil d'administration.
Plus tôt dans la journée, l'ex-directeur-général avait aussi avoué qu'il n'avait pas donné suite à un engagement écrit de sa part à certains membres du conseil municipal, à l'effet d'embaucher un expert-conseil pour redresser les finances de la STS.
Les audiences du Tribunal ont débuté mercredi.
M.Roberge, le premier témoin appelé, a attribué son renvoi au fait que son nom se soit retrouvé sur une «liste noire» de la mairesse Julie Dufour, en compagnie de l'ex-greffière Caroline Dion (destituée il y a un mois par le conseil municipal), et l'ex-directeur-général Jean-François Boivin (à la retraite depuis quelques mois).
L'avocat de la STS, Me Félix-Antoine Michaud, lui a rappelé que le mandat avait été donné à la vérificatrice-générale par l'administration de Josée Néron, la prédécesseure de Julie Dufour.
Ces audiences reprendront la semaine prochaine, et 9 jours sont prévus, mais le calendrier pourrait être révisé à la hausse.