Un résident du Missouri accusé aux États-Unis d’avoir tenté de violer une mère de famille après avoir défoncé une porte de son domicile a réussi à se frayer un chemin jusqu’au Québec, où il a finalement été arrêté à la demande des Américains.
«Hughes Pendele Iyuweni est un danger pour le public», ont prévenu les autorités américaines au Canada, dans leur demande d’extradition afin de le rapatrier au Missouri.
C’est qu’Iyuweni, 28 ans, avait réussi à prendre la fuite grâce à un stratagème sournois, bernant ainsi la police de la ville de Kirksville, qui l’avait libéré malgré la grave tentative de viol qu’il aurait commise en mars dernier.
Cette nuit-là, la victime dans la trentaine dormait dans son lit quand Iyuweni serait subitement apparu devant elle. Après l’avoir jetée au sol, il lui a dit qu’il «la voulait» et aurait même sorti son téléphone cellulaire, de toute évidence pour filmer le viol qu’il s’apprêtait à commettre.
«La victime s’est débattue, mais le suspect l’a agrippée par la gorge, tout en enlevant ses pantalons», peut-on lire dans le résumé de la preuve.
Heureusement, les cris de la femme ont réveillé les trois enfants qui dormaient dans la résidence. Ceux-ci se sont mis à hurler, faisant fuir le suspect. La police a été prévenue et Iyuweni a été arrêté peu après, à un coin de rue de la résidence de la victime.
Stratagème
Or, s’il avait d’abord été accusé de tentative de viol, d’introduction par effraction et de voies de fait, il avait réussi à faire tomber les accusations. C’est que dans les jours qui ont suivi, une femme se faisant passer pour la victime avait appelé la police pour affirmer qu’aucun crime n’avait été commis.
«Quand la police a découvert la personnification, les accusations ont immédiatement été redéposées», affirment les procureurs du Missouri.
Sauf qu’Iyumeni ne s’est pas présenté au poste de police, sous prétexte qu’il attendait la naissance de son enfant. Un mandat d’arrestation avait été lancé, mais il était trop tard, l’accusé avait pris la poudre d’escampette.
Et s’il était introuvable, c’est parce qu’il s’était frayé un chemin jusqu’au Québec. Arrêté en vertu de la loi sur l’immigration, il était à risque d’être déporté vers son pays d’origine, étant donné qu’il n’a pas la nationalité américaine.
«S’il réussit à être déporté, les États-Unis n’arriveront probablement pas à le rapatrier», indiquent les autorités américaines.
Iyumeni, qui est présentement au centre de détention de Rivière-des-Prairies, reviendra à la cour prochainement, pour les suites de son dossier d’extradition.