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«Ça n’a pas de bon sens que des gens crèvent de faim», dénonce Horacio Arruda

Photo Francis Halin

«Il y a 33% de la nourriture qui est jetée. Ça n’a pas de bon sens que des gens crèvent de faim», a dénoncé au Journal Horacio Arruda, figure emblématique de la santé au Québec, dans une rare sortie publique, vendredi, en marge d’un événement dans le Centre-du-Québec.

«Il y a des inégalités de santé entre les gens qui sont bien nourris et ceux qui ne sont pas bien nourris», a déploré en entrevue au Journal Horacio Arruda, sous-ministre adjoint au ministère de la Santé, en marge d’une rencontre sur le bioalimentaire, à Drummondville, vendredi.

«Je ne peux pas croire que des enfants québécois ne mangent pas à leur faim. Il y en a plein. On a une responsabilité collective», ajoute-t-il.

D’après lui, des solutions existent cependant. Des pistes prometteuses clés ont été financées par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) et le ministère de la Santé, souligne-t-il.

«Il y a de la récupération qui est faite actuellement. Il y a toute une chaîne du producteur jusqu’aux cuisines collectives», illustre-t-il.

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Horacio Arruda rappelle que des personnes vont même aider des producteurs qui manquent de main-d’œuvre pour aller récolter des légumes qui seraient laissés dans les champs autrement. L’innovation technologique a également son rôle à jouer selon lui.

Double perte

Pour Horacio Arruda, il faut multiplier les projets audacieux pour aller récolter les champs parce que ce qui n’est pas pris devient une double perte, car on produit des gaz à effets de serre inutilement avec une en production que l’on ne consomme pas.

«Il y a beaucoup de fruits et de légumes qui peuvent par exemple être transformés en soupe pour nourrir les gens», rappelle-t-il.

Au-delà du gaspillage, Horacio Arruda tire la sonnette d’alarme sur «des maladies de société» comme le diabète de type 2.

«Le diabète de type 2 n’existait pas chez les adolescents quand j’ai commencé ma carrière, et maintenant on en a», observe-t-il. 

«Pour maintenir notre système de soins, il faut agir en amont», conclut-il.

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