/news/sante

Sa vie sur pause: une travailleuse dans le réseau de la santé attend une chirurgie depuis 5 ans

Une femme de Shawinigan qui a été victime d'un accident de travail doit prendre son mal en patience. Malgré les efforts du gouvernement pour réduire les listes d'attente, elle attend depuis cinq ans de subir une intervention à une épaule.

Sylvie Hébert fait partie des plus de 5200 personnes à travers la province à attendre plus d'un an que sa chirurgie orthopédique. Ironiquement, la dame travaille dans le réseau de la santé.

En 2018, elle a fait une violente chute lorsqu’un patient est tombé sur elle. Elle a souffert d’une déchirure des ligaments, ce qui a entraîné un arrêt de travail qui perdure.

Un premier spécialiste consulté peu après l’accident n’a pu performer la chirurgie. D’autres visites et le délestage de la pandémie se sont ajoutés à son malheur.

Mme Hébert attend maintenant la date de son rendez-vous à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont depuis 2022 et a dû être reléguée au bas de la liste d’attente.

TVA NOUVELLES

Elle espère que des changements concrets amélioreront le sort des personnes dans sa situation.

«On est dans le système. Moi, mon dossier, que je sois au Lac-Saint-Jean, en Mauricie, ou à Montréal, ils y ont accès. Je ne comprends toujours pas pourquoi il faut tomber dans le bas de l’échelle toutes les fois qu’on change de médecin», s’est-elle indignée à TVA Nouvelles, vendredi.

«Ce n’était pas par choix que j’ai changé de médecin. Les médecins me laissaient tomber. Donc, le système ne fonctionne pas!»

Mme Hébert a même été référée à l'hôpital de Lévis, mais elle n'a pas été en mesure d'y recevoir des services. 

«Ils m'ont dit "t'es pas dans notre région, on ne va pas te prioriser et on va te référer dans ton secteur. Mais mon secteur le faisait pas!"», s'exclame-t-elle. 

TVA NOUVELLES

Le spécialiste avec qui elle devait avoir ses consultations à Lévis a pris la décision de travailler seulement au privé, n'offrant plus ses services au public et laissant en plan la patiente.

«Je me suis sentie abandonnée», a répondu celle qui compte une vingtaine d'année de service dans le domaine de la santé en tant que préposée aux bénéficaires. 

Elle ajoute qu'elle n'a jamais demandé de laisser passer en raison de ses années de travail dans le réseau, et qu'elle souhaitait simplement obtenir sa chirurgie selon le processus normal. 

Il est inacceptable de devoir attendre autant de temps pour une opération, déplore-t-elle, comme c'est le cas pour des milliers de patients qui attendent aussi depuis parfois des années pour leur chirurgie. 

La vie de la travailleuse a été mise sur pause depuis l’accident de travail. Elle est au repos depuis cinq ans et ne peut entreprendre les activités d’antan.

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.