Après des mois de sanglants affrontements laissant la ville en ruine, la bataille de Bakhmout, en Ukraine, serait sur le point de se terminer, mais la guerre, elle, serait loin de l’être.
• À lire aussi: L'Ukraine demande à l'Allemagne des missiles de croisière
• À lire aussi: Le groupe Wagner commence le transfert de Bakhmout à l'armée russe
• À lire aussi: L'Ukraine dit avoir contré une attaque russe inédite visant la ville de Dnipro
C’est ce qu’affirme l’ancien officier de renseignements militaires, Simon Leduc, en entrevue avec TVA Nouvelles.
«Le groupe Wagner se retire [et] sur les flancs, les affrontements ont réduit en intensité, donc on peut dire que la bataille de Bakhmout est pas mal sur sa fin», dit-il.
Après avoir recruté des dizaines de milliers de prisonniers qui ont été envoyés en éclaireur, causant de nombreuses pertes, la stratégie de la Russie a changé.
«Vous aviez au début l’offensive initiale et ensuite il y a eu plein de problèmes et pendant toute la période hivernale, c’est beaucoup des groupes d’assaut qui ont fait des attaques, donc qui se trouvent à être des parachutistes, de l’infanterie marine, le groupe Wagner, etc.», affirme le spécialiste en stratégies militaires.
«Sur les 50 000 prisonniers, il y a eu 10 000 blessés et 10 000 décès, continue-t-il. Ils étaient envoyés au front et les tirs qu’ils recevaient permettaient de localiser les forces ukrainiennes.»
Les Russes ont d’ailleurs récemment ciblé des munitions ukrainiennes, ce qui pourrait limiter leur capacité de mener des offensives.
«À un moment donné, ils n’auront plus de munitions pour pouvoir avancer, et c’est pour ça qu’il y a des frappes en profondeur qui se font de part et d’autre. Je pense que les Russes font des frappes plus solides que les Ukrainiens à ce niveau-là.»
Les attaques des Ukrainiens sont également repoussées efficacement par des systèmes électroniques russes.
«[Les Russes] vont pousser des signaux de GPS qui vont faire en sorte qu’au lieu que l’artillerie ou le missile tombe à son endroit précis, en envoyant un faux signal GPS, ça fait une distorsion dans le système et le projectile tombe plus loin et ne frappe pas sa cible», explique-t-il.
L’expert avance toutefois que les systèmes de l’OTAN utilisés par l’Ukraine sont plus efficaces dans des zones qui sont moins couvertes par les systèmes électroniques russes.
Voyez les explications complètes dans la vidéo ci-dessus