La Caisse de dépôt et placement du Québec se retrouve dans l’embarras alors que le PDG d’une entreprise australienne dans laquelle elle a investi beaucoup d’argent fait face à des accusations criminelles.
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Le dirigeant en cause, David Lamming, est à la tête de Plenary, un important groupe d’infrastructures dans lequel la Caisse détient une participation de 20% depuis 2016. L’institution québécoise possède pour plus de 1,3 G$ d’investissements dans une quinzaine d’entités liées à Plenary.

Photo tirée du site web de Plenary
David Lamming, PDG de l'entreprise australienne Plenary.
Le mois dernier, M. Lamming et son frère Richard ont passé la nuit en prison après avoir été arrêtés au casino The Star de Sydney, selon le journal australien The Daily Telegraph.
Accusé de voies de fait
David Lamming a ensuite été remis en liberté sous caution, mais il lui est interdit de boire de l’alcool, d’après le quotidien Australian Financial Review. Il a plaidé non coupable à quatre accusations: avoir refusé de quitter le casino, s’être comporté de façon «offensive» en public, avoir résisté aux forces policières et avoir commis des voies de fait contre un policier.
Quand Le Journal lui a demandé si elle faisait pression sur Plenary pour que l’entreprise suspende M. Lamming de ses fonctions pendant les procédures judiciaires, la Caisse s’est montrée prudente.
«En tant qu’investisseur, la Caisse applique les normes de gouvernance les plus élevées à tous les conseils d’administration où elle est représentée – y compris dans le cas présent – et nous continuerons de suivre le dossier de près», a laconiquement commenté une porte-parole de l’institution, Kate Monfette.
La Caisse compte deux représentants au conseil de Plenary: Chloé Brayne et Gregory Lovell.
Notons qu’une autre entreprise étrangère dans laquelle la Caisse a effectué d’importants investissements – le groupe indien Azure Power – a récemment annoncé des changements à sa direction après la découverte d’irrégularités de gestion.