La Mérule pleureuse, une espèce de champignon lignivore à la recherche d’endroits chauds, confinés, mal ventilés affecte des maisons à chaque semaine au Québec. Possible démolition et très coûteux, des propriétaires vivent l’enfer.
«Le champignon peut se développer très rapidement et très agressivement. Allant même jusqu’à compromettre la structure des bâtiments, cela représente un grand enjeu pour les propriétaires parce que la décontamination est très coûteuse et dans certains cas, il y a démolition complète», précise la directrice générale de Mérule pleureuse Québec, Marie-Hélène Cauchon.

Capture d'écran | TVA Nouvelles
Aussi appelé «cancer du bâtiment», le champignon se produit lorsqu’il y a présence de la spore dans le sol, le moyen de reproduction des champignons. Lorsqu’il est près d’un foyer d’infection, le champignon va produire des milliards de spores. «Pour vous donner un exemple, 10 centimètres de l’organe reproducteur du champignon peuvent produire entre 4 et 5 milliards de spores.
Cet organe-là a une circonférence entre 10 et 50 centimètres», mentionne Mme Cauchon.
Lorsqu’il y a une grande présence de spores dans l’air, cela peut contaminer le corps avec les vêtements, en raison des facteurs comme le vent et les animaux, ajoute-t-elle.
Les vitres sanitaires et les sous-sols sont plus propices à la contamination.
Difficile de voir la présence de Mérule pleureuse, alors que son apparence change en fonction de son évolution. «Au stade germinatif, c’est derrière les murs, on ne les voit pas. Quand le champignon se reproduit, il tolère la lumière, donc on peut l’apercevoir. Rendu au stade de la reproduction, on le voit très bien, mais on est rendu déjà trop loin dans la problématique», indique la directrice de Mélule pleureuse Québec.
Le champignon peut être nocif pour la santé, lorsque la propriété a une grande présence de moisissure. «Tous les propriétaires qui l’ont vécu ont dit avoir eu des symptômes», rajoute Mme Cauchon.
Les assurances ne couvrent pas les victimes de la Mérule pleureuse de Québec.
Cependant, en présence de dégâts d’eau, la directrice demande d’assécher très rapidement. «Il faut que ça soit sec pour une bonne qualité d’air du bâtiment», lance-t-elle.
Selon Mme Cauchon, le problème actuel offert par la Société d’Habitation du Québec ne répond pas assez aux besoins des sinistrés.