Un commerçant de Lévis pris au dépourvu a finalement pu compter sur des amis pour pouvoir ouvrir les portes de son établissement samedi matin, alors que trois employés l’ont informé à la dernière minute qu’ils ne pourraient pas être présents.
Le propriétaire de la Boucherie des Chutes, Mark Fournier, a lancé un appel à l’entraide sur les réseaux sociaux après avoir appris que les trois jeunes commis qu’il emploie à temps partiel seraient absents.

Capture d'écran Facebook - Mark Fournier
«En 15 ans, je n’ai jamais vu ça, raconte-t-il en entrevue avec Le Journal. Ça m’est arrivé, comme tout le monde, d’avoir une personne qui call malade, mais deux ou trois en même temps, c’est jamais arrivé.»
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En panique moins d’une heure avant l’ouverture de sa boutique de Charny, le boucher avoue qu’il a songé pendant quelques minutes à ne pas ouvrir ses portes alors que la météo était plus que favorable pour préparer un bon souper sur le barbecue.
«Ça aurait été terrible, parce que c’est une journée de fin de semaine et qu’il fait super beau, mais je ne voyais pas comment on aurait pu servir la clientèle à deux quand on est cinq d’habitude.»

Photo Vincent Desbiens - Le Journal de Québec
Bons amis
Quelques minutes après sa tentative désespérée de trouver de la main-d’œuvre, M. Fournier avait déjà reçu un message d’un membre de son entourage qui proposait son aide pour la journée.
Un peu plus tard, c’est la fille d’un ami qui s’est portée volontaire pour venir prêter main-forte.
«C’était complètement inespéré. C’est dans ces moments-là que tu vois à quel point c’est important de bien s’entourer dans la vie. Un autre ami qui reste à plus de 45 minutes d’ici m’a proposé de venir dépanner lui aussi, mais je ne voulais pas exagérer», confie le propriétaire de la Boucherie des Chutes.
Solution efficace
Les employés d’un jour ont permis à Mark Fournier et sa conjointe, la directrice générale du commerce, d’enregistrer «l’un de [leurs] trois ou quatre meilleurs chiffres d’affaires de l’année» pour un samedi.
«Ils ne connaissent pas grand-chose au domaine, mais ils ont été très vaillants donc ça nous a donné un gros coup de main. Ça s’est super bien passé [...] C’est clair que je vais leur offrir quelque chose pour les remercier.»
Nouvelle réalité
Comme bien des employeurs, le boucher d’expérience a dû s’adapter à la nouvelle réalité du marché du travail en période de pénurie de main-d’œuvre.
Contrairement à certains, il soutient ne jamais avoir vécu de problématique majeure avec son personnel. Les travailleurs qui démissionnent sans avertissement après deux jours en poste ou ceux qui quittent en plein milieu d’un quart de travail ne font pas partie de son quotidien.