Soccer Québec enquêtera sur l’incident qui s’est déroulé durant un match de soccer féminin U16 à Longueuil, samedi.
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L’entraîneur du club de soccer de Lakeshore, qui a été congédié par l’organisation sportive, a fait preuve d’agressivité à l’endroit d’un arbitre assistant et aurait possiblement tenu des propos racistes envers l’officiel d’origine asiatique, ont rapporté certains témoins.
Rejoint par TVA Nouvelles, le directeur général de l’Association régionale de soccer de la Rive-Sud (ARSRS), Eduard-Nick Pascalau, a mentionné : «J’ai eu écho qu’il y a eu des propos racistes.»
Le visionnement de la vidéo du match sera toutefois nécessaire pour confirmer si des commentaires racistes ou haineux ont été prononcés par l’entraîneur. L’ARSRS collaborera d’ailleurs à l’enquête menée par Soccer Québec pour faire la lumière sur cette histoire.
Le match de samedi n’était pas régi par l’ARSRS, mais celle-ci était responsable des arbitres en fonction durant la rencontre, notamment celui qui s’est fait engueuler par l’entraîneur agressif.
Selon les images qu’il a consultées et les témoignages qu’on lui a rapportés, M. Pascalau a mentionné que l’arbitre assistant avait été la cible de «cris à quelques centimètres de la figure et de postillons au visage.»
L’arbitre en question comptait plusieurs années d’expérience, ce qui l’a sans doute aidé à garder son calme malgré le ton agressif de l’entraîneur. «Ça aide, mais oui, il a été bouleversé», mentionne le directeur général de l’ARSRS.
L’officiel a été rencontré par le responsable de l’arbitrage de l’association, Thomas Harnois. Du soutien a également été offert par Soccer Québec.
«Ils sont bien entourés. On a un bon réseau», affirme M. Pascalau.
Une culture à changer
L’ARSRS espère voir ce type d’incidents diminuer non seulement dans le soccer, mais dans le sport en général.
«On ne veut pas être confrontés à quelque chose comme ça», clame le directeur général de l’association.
«C’est plutôt rare. Ce n’est pas commun ou courant, mais ça existe», ajoute-t-il.
Son organisation a d’ailleurs entamé des initiatives de sensibilisation au niveau des arbitres et lancera dès cette année un programme plus vaste qui vise à «créer une culture commune.»
Eduard-Nick Pascalau est d’avis qu’il y a un important travail d’éducation, voire de rééducation, à faire pour changer la culture du sport et déterminer ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas.
Celui-ci mentionne par ailleurs que dans le soccer, en particulier au niveau amateur, les entraîneurs n’ont pas le droit de s’adresser aux arbitres; un règlement méconnu qui n’est pas toujours respecté.
«Nos arbitres ne sont ni formés ni habilités pour répondre aux entraîneurs», explique M. Pascalau.
Ce dernier note un changement de culture qui s’est déjà opéré dans le sport vis-à-vis le traitement réservé aux arbitres, mais le processus doit s’accélérer, estime-t-il.
«Si on ne change pas de culture, on va avoir de moins en moins d’arbitres», clame le directeur général de l’ARSRS.