L’investissement de plus de 150 M$ du gouvernement du Québec afin d’attirer une usine de GM-POSCO à Bécancour s’inscrit dans le contexte d’une féroce compétition entre le Canada et les États-Unis pour attirer les fabricants de technologies propres.
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Le programme de lutte à l’inflation du président américain Joe Biden propose plusieurs milliards de dollars pour attirer les entreprises, ce qui pousse les provinces et Ottawa à devoir également allonger des millions de dollars en subventions pour demeurer compétitifs.
Le gouvernement Trudeau avait d’ailleurs annoncé en avril un investissement de 700 M$ pour la mise en place d’une usine de batteries pour véhicules électriques de Volkswagen à St Thomas, en Ontario.
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Quelque 3000 emplois directs et 30 000 emplois indirects seront ainsi créés dans cette installation où des subventions à la production de 8 à 13 milliards de dollars sur 10 ans sont prévues par le fédéral.
«On sera au rendez-vous et on l’a dit depuis le début qu’on sera compétitifs avec les États-Unis là-dessus, de façon sélective», indique le ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne.
Le gouvernement du Québec aimerait bien, à son tour, accueillir un tel projet de cellulier, où est réalisée la dernière étape avant l’assemblage des batteries, qui représente le maillon manquant pour une chaîne de production de batteries à 100% au Québec.
«Soyons clairs, j’ai très bien vu ce qui s’est passé en Ontario et on aimerait ça avoir un cellulier et être traité équitablement», soutient le premier ministre François Legault.
La course aux subventions pourrait cependant compromettre une usine de batteries pour véhicules électriques de Stellantis à Windsor en Ontario, où plus de 1 milliard de dollars sont prévus par le fédéral et le provincial en subvention.
Les travaux pour sa construction sont présentement sur pause, car l’entreprise réclame plus d’argent aux deux paliers de gouvernements et menace de déplacer son usine au sud de la frontière, soit au Michigan.
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