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Site de l'ancien hippodrome: sans plan, Montréal et Québec misent sur un groupe de travail

PHOTO COURTOISIE VILLE DE MONTRÉAL

Faute d’avoir trouvé un développeur depuis 10 ans, Montréal et Québec ont annoncé en grande pompe lundi la mise sur pied d’un groupe de travail pour trouver un moyen de sortir de terre des logements sur le site de l’ancien hippodrome.

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«Le besoin en logements est immense. Namur-Hippodrome fait clairement partie de la solution contre la crise du logement», a déclaré la mairesse de l'arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, Gracia Kasoki Katahwa. 

Elle était accompagnée en matinée des ministres Pierre Fitzgibbon et France-Élaine Duranceau, mais aussi de la mairesse Valérie Plante et du responsable de l’habitation au comité exécutif de la Ville, Benoît Dorais. 

Ils étaient tous réunis pour annoncer la mise sur pied du Groupe d’Accélération pour l’Optimisation du Projet de l’Hippodrome (GALOPH), composé d’une quinzaine de personnes issues des milieux des affaires, du communautaire, de l'immobilier résidentiel. 

«Un secteur comme celui-ci, ça demande de la planification. On ne peut pas arriver à la pièce», a fait valoir la mairesse de Montréal Valérie Plante. 

Le groupe sera épaulé par la Ville, mais aussi Québec et Ottawa pour créer cet écoquartier. Il aura pour mission d’élaborer un plan d’affaires à remettre d’ici mi-novembre. 

«La pelle dans la terre va bientôt suivre», a assuré, optimiste, la ministre de l'Habitation France-Élaine Duranceau. «Tous les joueurs sont autour de la table». 

Encore des défis 

Malgré plusieurs appels d’offres et initiatives, la Ville de Montréal peine à trouver un partenaire privé pour développer cet immense terrain, qui pourrait accueillir près de 6000 unités d'habitation. 

Le projet de redéveloppement a été annoncé pour la première fois en 2012 par l’administration de Gérald Tremblay. Les travaux d’aménagement devaient débuter en 2017, avait promis le président du comité exécutif de l’époque, Michael Appelbaum. 

Il y a quelques jours, l’organisme Espace La Traversée a remporté un appel d’offres pour construire jusqu’à 250 logements abordables sur le site de l’ancien hippodrome. 

Pour l’instant, il s’agit du seul lot attribué sur l’ancien site hippique. Aucun promoteur n’a encore été attiré par le programme de logements abordables depuis un appel d’offres lancé en octobre dernier. 

Ce sont les promoteurs privés qui vont assurer la majorité du projet sur l'ancien terrain de Blue Bonnets, a rappelé le ministre responsable du développement économique et responsable de la métropole et de la région de Montréal, Pierre Fitzgibbon. 

L’administration Plante veut que des logements sortent de terre d’ici 2025. 

Mais il ne s’agirait pas d’une mince affaire, puisque les entrepreneurs en construction prévoient un recul du nombre de mises en chantier cette année. 

De plus, de nombreuses infrastructures doivent encore être mises en place, comme les conduites d'eau, l'électricité, mais aussi le développement des transports. 

«C'est un défi. Il y a des coûts associés à ça», a reconnu Mme Plante. 

La Ville de Montréal est propriétaire du terrain depuis 2017, après que Québec lui a cédé. 

Pour le porte-parole de l’opposition officielle en matière d’infrastructures, Alan DeSousa, l’arrivée des autres paliers de gouvernement dans le dossier est de «bon augure» pour ce développement qui se fait «toujours attendre».

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