Une tendance grandissante mettant au menu des espèces envahissantes comme des écureuils, des cerfs ou encore des plantes invasives gagnerait en popularité au Royaume-Uni tandis que plusieurs cherchent un régime alimentaire plus éthique.
«Non seulement manger des espèces envahissantes est une solution, mais nous soulageons le système alimentaire, en économisant ainsi des ressources», a souligné samedi le chef britannique Douglas McMaster en entrevue avec The Guardian.
Cette tendance alimentaire appelée l’«invasivorisme» consiste à ajouter des espèces invasives à son régime alimentaire de façon à réduire leur impact sur l’environnement local.
Car selon une étude de l’Université Queen’s de Belfast réalisée en 2021, ces espèces envahissantes auraient causé l’équivalent de plus de 1500 G$ en dommages sur la planète depuis les années 1960.
Au Royaume-Uni, quatre espèces de cerfs qui ont été introduites sur le territoire endommageraient grandement le territoire vu le manque de prédateurs, qui permet une croissance exponentielle de leur population.
Il en va de même pour d’autres espèces, comme la renouée du Japon, qui goûterait comme un mélange d’asperges et de rhubarbe, le poireau à trois cornes, qui peut facilement remplacer l’ail, ou encore l’écrevisse du Pacifique, semblable au homard.
«Si nous voulons nous motiver pour éliminer les espèces envahissantes, le fait qu’elles soient comestibles est une assez bonne motivation pour s’impliquer», a déclaré de son côté le célèbre chef et militant Hugh Fearnley-Whittingstall, qui a ajouté de mauvaises herbes envahissantes à son menu.
Dans la même lignée, à Édimbourg, en Écosse, l’écureuil est au menu depuis maintenant 2008 au restaurant Wedgwood, où il est servi en revisite du haggis, un plat traditionnel écossais.
«C’est moelleux, goûte la noisette et un peu le gibier, et peut être remplacé par du lapin», a estimé le chef Paul Wedgwood.