La proposition par un député de Québec solidaire de hausser le salaire des élus de 20% plutôt que de 30% en commission parlementaire a fait sursauter nos panélistes à l’émission «La Joute».

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Alexandre Leduc, leader parlementaire pour QS, a déposé un amendement proposant une hausse du salaire de 20 000$, alors que sa formation politique a martelé être contre l’augmentation du salaire des députés. Une contradiction soulignée à grands traits par les trois autres formations politiques encore mardi. 

«Je ne pense pas que c’est une erreur», a fait savoir le député solidaire aux journalistes, mardi.

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Mathieu Bock-Côté pense que le cafouillage provoqué par le député d’Hochelaga-Maisonneuve confirme le manque d’expérience politique de la formation.

«Je trouve ça assez gênant. Autant Gabriel Nadeau-Dubois représente la professionnalisation parlementaire de Québec solidaire, autant qu’on a l’impression d’être devant des députés qui ont le bras cassé [...] ils ne pensent pas aux effets médiatiques de leur proposition à l’Assemblée. Finalement, c’est une bande de juniors et de pee-wee qui s’improvisent députés dans les circonstances, et ça se retourne contre eux», témoigne-t-il.

Dans les dernières semaines, la formation politique a multiplié les sorties publiques pour dénoncer le projet de loi déposé par le gouvernement Legault, allant même jusqu’à commander un sondage confirmant le désaccord des Québécois vis-à-vis l’augmentation de salaire proposée.

Les députés solidaires ont fait preuve d’un manque de communication flagrant, estime la jouteuse Elsie Lefebvre.

«C’est comme s’ils étaient tous dans un bureau et qu’ils trouvaient ça bien drôle, mais là ils amènent ça [l’amendement] en commission parlementaire. Ça reste que c’est des institutions démocratiques, et une fois qu’un amendement est déposé c’est déposé», rappelle-t-elle, avant de lancer une flèche au Parti libéral du Québec.

«À l’occasion de la Loi sur la langue française [les libéraux] ont déposé un amendement pour forcer les anglophones à prendre des cours de français.»

L’ancien chef du NPD Thomas Mulcair propose une piste de solution pour éviter que la formation politique se retrouve à nouveau au cœur d’une controverse.

«Ça démontre aussi que dans les formations politiques [elles] doivent quand même déterminer une certaine quantité de leurs ressources humaines dédiées à regarder ce genre de question», explique M. Mulcair.

Quoi faire avec la hausse?

Alors que le co-porte-parole de QS assure qu’il va remettre l’entièreté de son augmentation de salaire à des organismes de sa circonscription, d’autres de ses collègues n’emboiteront pas le pas.

«Moi je ne vais pas regarder de haut mes députés et leur dire: "ça c’est ce que tu vas faire avec ton argent"», souligne haut et fort Gabriel Nadeau-Dubois, alors que le député Andrés Fontecilla remettra «une partie substantielle» de son augmentation salariale.

*Voyez leur échange dans la vidéo ci-dessus*