Une éducatrice de Bois-des-Filion qui aurait été trop brusque avec des enfants de la garderie où elle travaillait sera accusée mercredi de voie de fait sur cinq bambins.

Natasha Gariepy, 50 ans, doit comparaître en matinée au palais de justice de Laval.

Elle fera face à des chefs d’accusation de voie de fait simple, dans un contexte d’abus physique, sur cinq enfants en bas âge.

Il s’agirait d’enfants de deux et trois ans qui fréquentent la garderie subventionnée où l’éducatrice travaillait depuis l’été dernier, dans les Laurentides.

Filmée sur le fait

Selon nos informations, celle-ci aurait été aperçue par la direction de l’établissement en train de brusquer des enfants de son groupe, par l’entremise de caméras de surveillance, entre le 30 janvier et le 2 février dernier.

Elle aurait également crié et utilisé un ton inapproprié envers les petits, nous dit-on. Les gestes reprochés auraient été commis à quelques reprises, lors de différents épisodes de colère et de frustration. Les gestes de Gariepy auraient dépassé «largement le cadre légal d'intervention appropriée d'une éducatrice en garderie», toujours selon nos informations.

La direction de la garderie en question a congédié l’éducatrice peu de temps après les évènements. Les images captées ont aussi été transmises au Service de police de la Ville de Terrebonne, chargé de l'enquête.

Après l’analyse, le dossier a été soumis au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP). La quinquagénaire a été arrêtée le 8 mars dernier, puis libérée sous promesse de comparaître, a confirmé Vincent Charbonneau, capitaine de la police de Terrebonne.

«Le dossier est encore en enquête. Les chefs qui seront portés correspondent à la preuve que nous avons», a quant à elle affirmé mardi M^e Jessica Bergeron, procureure de la Couronne, à Laval.

Parents rassurés

En plus des enquêteurs, le ministère de la Famille et le Directeur de la protection de la jeunesse (DPJ) ont été impliqués dans le dossier.

La direction de la garderie où se seraient produits les crimes confirme avoir pris la situation au sérieux et avoir informé les parents des 75 enfants qui fréquentent l’endroit. Aucun parent n'aurait ensuite demandé de retirer son enfant.

«Il y a eu une situation portée à notre attention. Ç’a été réglé. Les parents ont été rassurés. La clientèle, en ce moment, est très à l’aise avec les faits, a indiqué un responsable. C’est important. C’est une expérience dont tout le monde va apprendre.»

Par ailleurs, Gariepy devra être présente lors de sa comparution, mercredi. Elle n’a pas d’antécédents.