Les plages ensoleillées de Floride seraient envahies d’une nouvelle «tempête d’agents pathogènes» de bactéries mangeuses de chair, selon une étude de l’Université Florida Atlantic.
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Ces agents de bactéries s’échouent sur les rives des plages du sud de la Floride en s’accrochant à une algue brune et malodorante appelée «sargasse».

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La sargasse s’entremêle avec des débris marins en plastique et une bactérie, la «Vibrio». Cette dernière serait la principale cause de décès chez l’homme dans le milieu marin, selon l’Université.
«Notre travail en laboratoire a montré que ces bactéries Vibrio sont extrêmement agressives et peuvent rechercher le plastique et s'y coller en quelques minutes», explique Tracy Mincer.
La chercheuse ajoute que «les facteurs d’attachement que les microbes utilisent pour adhérer aux plastiques, c’est le même type de mécanisme que les agents pathogènes utilisent».

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Selon l’équipe universitaire, personne n’a vraiment considéré ces bactéries et leur capacité à provoquer des infections, pour le moment.
Depuis 2011, les inquiétudes concernant les «sargasses» augmentent toutefois considérablement et l’université floridienne avertit qu’il y a «des événements d’accumulation d’algues sans précédent».

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Aujourd'hui, de nouveaux groupes de microbes sont créés sur les plages avec les algues, le plastique et les bactéries, a soulevé l’étude sur le sujet.
Un phénomène mortel
Les cas d’infection de la bactérie «Vibrio» ont déjà augmenté dans la région à la suite de l’ouragan Ian, survenu en septembre 2022. Dans le comté floridien de Lee, dans l'ouest, 28 personnes sont décédées à cause de la bactérie.
Alors que le phénomène continue d’être étudié, les biologistes locaux conseillent au public de circuler avec prudence sur les plages et les bords de mer.

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«Nous voulons vraiment sensibiliser le public à ces risques associés», a précisé la chercheuse Tracy Mincer. «Notamment en ce qui concerne la récolte et le traitement de la biomasse des sargasses.»
Il faut aussi faire preuve de prudence pour ne pas s’infecter par voie alimentaire ou par contact avec une plaie ouverte, car les infections à cette bactérie mangeuse de chair sont graves.