Le collectif Mashk Assi maintenait son blocus, mercredi, dans la Réserve faunique des Laurentides pour réclamer la fin des coupes forestières. La compagnie Lignarex et la Coopérative Ferland-et-Boilleau se sont pliées à leurs demandes, mais attendent une intervention de Québec.
Les manifestants ont déplacé leur blocus de 8 kilomètres, à la hauteur du kilomètre 216 sur la route 175, pour retracer ceux qui paralysent les coupes forestières dans le secteur depuis deux jours.
Lignarex et la Coopérative Ferland-Boilleau avaient déjà l'intention de respecter la suggestion de ne pratiquer aucune coupe de jour, mercredi, en raison de la canicule.
Même avec une permission accordée à partir de 20 h, les deux entreprises ont gardé leurs employés loin de la forêt.
Le collectif Mashk Assi se présente comme le gardien du territoire ancestral.
Seuls les villégiateurs peuvent franchir le blocus.
Les membres du collectif ont pris des photos depuis deux jours de sites de coupes, à une dizaine de kilomètres du nouveau blocus.
Impossible de déterminer le moment exact des coupes ni d'identifier une faute par une entreprise.
Le volume de 30 000 mètres cubes de bois a été attribué à la suite d'une vente aux enchères, il y a 3 ans.
Lignarex a fait savoir qu'elle était prête à discuter avec les responsables du blocus.
Mashk Assi demande aussi la création d’une aire protégée au sud du lac Kénogami, ce qui trouve un écho favorable auprès de l'Association de protection du lac Kénogami.
Cet organisme demande à la ministre régionale Andrée Laforest d'entendre la voix des autochtones.
Après deux jours d'interruption, Lignarex et la Coopérative Ferland-Boilleau parlent davantage d'un retard, que de pertes, mais cette évaluation pourrait changer si la situation perdure.