Les ennuis de santé mentale des personnes vivant avec des séquelles d’un accident vasculaire cérébral sont trop souvent ignorés, indique un rapport de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC.
C’est le cas de Marie-Pierre Leblanc, qui a survécu à un AVC il y a 13 ans.
«J'ai été paralysée du côté gauche, jusqu'à peu près la taille, donc le bras, l'affaissement de la figure», a raconté la patiente à TVA Nouvelles.
La psychologue de carrière conserve des séquelles.
«Fatigue mentale, douleurs du côté gauche... Des fois, j'ai l'impression de ressentir beaucoup de froid», mentionne Mme Leblanc.
«Qu'est-ce que je vais faire dans la vie? Comment je vais continuer? Est-ce que je vais être capable de travailler? Énormément d'anxiété parce que l'anxiété, c'est l'incertitude», ajoute-t-elle.
À ce moment, personne ne lui est venu en aide psychologiquement.
«Il n’y avait pas de budget, de ce que j'ai compris, à l'hôpital. Donc, je n'ai pas eu de ressource», explique Marie-Pierre Leblanc.
Selon la Fondation des maladies du cœur et de l'AVC, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à subir des AVC, mais les services en santé mentale seraient insuffisants.
«Les AVC chez les femmes ont tendance à être un peu plus sévères et c'est sûr qu'avec le vieillissement de la population, il y a beaucoup plus de femmes âgées qui font un AVC», soutient la Dre Laura Catherine Gioia, neurologue vasculaire au CHUM.
Les risques sont aussi plus élevés pendant la grossesse et la ménopause. De plus en plus de jeunes adultes sont touchés.
20 à 50% plus de femmes que d'hommes subissent un AVC. 32% plus de femmes en meurent, alors que 60% sont moins susceptibles de retrouver leur autonomie. Entre 20 et 70% sont plus à risque de faire une dépression.
Des campagnes publicitaires montrent l'importance de détecter rapidement les premiers signes d'un AVC. Selon la Fondation des maladies du cœur et de l'AVC, il faut aussi s'occuper davantage de la santé mentale.
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