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Fin de session à Québec: GND et PSPP se liguent contre François Legault

Les esprits s’échauffent au Salon bleu concernant la privatisation partielle d'Hydro-Québec

Photo Stevens LeBlanc

Dans une rare alliance entre le Parti Québécois et Québec solidaire, Paul St-Pierre Plamondon et Gabriel Nadeau-Dubois se sont ligués contre François Legault en lui reprochant de laisser la porte ouverte à une privatisation partielle d'Hydro-Québec.

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Au terme d’une période des questions mouvementée au Salon bleu, le gouvernement caquiste a refusé de consentir jeudi à une motion du Parti Québécois suggérant notamment «que l’Assemblée nationale s’oppose à la possibilité de confier de nouvelles centrales hydroélectriques au secteur privé et de vendre ou de céder, en tout ou en partie, les actifs d’Hydro-Québec».

Il n’en fallait pas davantage pour que les chefs des deuxième et troisième groupes d’opposition accusent le premier ministre de dire une chose et son contraire.

Interpellé quelques instants plus tôt en chambre par Gabriel Nadeau-Dubois, François Legault a pourtant assuré qu’il «n'est pas question de privatiser Hydro-Québec».

Le chef parlementaire de Québec solidaire venait de dénoncer le «biais idéologique pour le privé» exprimé par le ministre Pierre Fitzgibbon, avant que Michael Sabia, «l'un des architectes de la privatisation du CN», a souligné M. Nadeau-Dubois, ne soit confirmé en tant que nouveau PDG d’Hydro-Québec.

«J'écoute le chef de Québec solidaire puis, pour lui, on dirait que le privé, c'est le diable», a riposté le chef caquiste, en ajoutant à sa défense que M. Nadeau-Dubois a fréquenté une école privée.

«Est-ce que ça fait de moi un meilleur citoyen parce que je suis allé au public plutôt qu'au privé? Bien non», a fait valoir M. Legault.

«À l’ordre!»

Les esprits se sont alors échauffés au point où la présidente de l’Assemblée nationale, Nathalie Roy, a dû crier «à l’ordre» pour rétablir le décorum.

«L'avenir d'Hydro-Québec, c'est un sujet sérieux, ça mérite des réponses sérieuses, pas du cabotinage et des attaques partisanes», a déploré M. Nadeau-Dubois.

Réagissant sur Twitter au rejet de la motion présentée par son parti, conjointement avec tous les partis d’opposition, Paul St-Pierre Plamondon s’est inquiété de «ce refus de s’engager à ne pas privatiser Hydro et nos barrages», qui selon lui «soulève de sérieuses questions quant à l’héritage de René Lévesque de donner la propriété de l’énergie à tous les Québécoises et Québécois».

«En réponse à ma question, le premier ministre déclare qu'il n'est “pas question de privatiser Hydro-Québec”. Mais la CAQ bloque la motion de Paul St-Pierre Plamondon qui demandait notamment de ne pas “vendre ou céder, en tout ou en partie, les actifs d'Hydro-Québec”. Inquiétant», a commenté de son côté M. Nadeau-Dubois.

 

Toujours sur Twitter, l’attaché de presse du premier ministre, Ewan Sauves, a accusé à son tour le chef péquiste de faire preuve de « mauvaise foi », tout en dévoilant les amendements que l’aile parlementaire caquiste avait soumis pour consentir à la motion.

Ces derniers prévoyaient entre autres un rappel à l’effet que l’entreprise privé peut, selon les règles actuelles, participer à des projets de 50 MW et moins.

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