L'entreprise Airmedic changera de main. Fondée il y a une vingtaine d'années dans la région, cette compagnie de transport médical héliporté a permis de sauver plusieurs vies. Mais l'entreprise est actuellement à la recherche d'acquéreurs ou d'investisseurs.

Le Groupe Huot avait la propriété de l’entreprise depuis 2015. 

L’investisseur a précisé qu’il n’y a pas de liens entre cette mise en vente et ses difficultés financières. 

Dans une déclaration écrite, Airmédic confirme « être à la recherche d'investisseurs ou d'acquéreurs stratégiques » mais pour des raisons de confidentialités, préfère ne pas se prononcer sur les investisseurs potentiels. 

Airmedic assure que les opérations quotidiennes se poursuivent et que les employés ont été informés de la situation.

Modèle coopératif à privilégier?
 

La coopérative Helico Secours, un compétiteur, suit la situation d'Airmédic de près. Mais Helico Secours estime que son service médical aéroporté démontre que la formule de coopérative serait à privilégier.

« C'est un modèle qui a fait ses preuves dans l'Ouest canadien avec Stars, avec Orange en Ontario aussi. On a choisi justement un modèle de coopérative à but non lucratif parce qu'on croit que la santé et les services de soins doivent appartenir à l'ensemble de la population », explique le directeur général d’Helico Secours, Alain Vallières. 

Ce dernier est d'avis que le Québec est en retard dans le déploiement du service médical aérien et héliporté.

« Il y a un besoin important de transport, d'ailleurs l'INESSS avait répertorié plus de 1600 transports qui auraient bénéficié du transport héliporté au cours d'une année alors il y a définitivement un besoin au Québec, c'est criant », poursuit-il.  

Il ajoute que peu d’hôpitaux disposent actuellement d’héliports.  

« À Montréal il y a l'hôpital de Sacré-Cœur, Sherbrooke a un héliport. 

L'hôpital de Chicoutimi en a un depuis plus de 20 ans. Mais si le patient doit être dirigé vers Québec, il n'y a aucun héliport près des hôpitaux de Québec. On doit atterrir dans un autre endroit et faire un transbordement du patient donc on perd de précieuses minutes à l'heure actuelle », explique M. Vallières. 

Investissements de la CAQ

Le gouvernement du Québec a annoncé en mars dernier un investissement de 125 millions de dollars sur cinq ans pour instaurer un service de transport médical par hélicoptère.

« Ça va rendre le service d'urgence et les services spécialisés beaucoup plus accessibles pour les personnes en région. Le besoin est croissant. Il faut développer cette culture-là, le réflexe. Le temps de réaction pour sauver un patient est très important », songe le DG d’Helico Secours.

Et l'hélicoptère est parfois le seul moyen de transporter un patient d'un endroit difficilement accessible vers un centre hospitalier.