À Saint-Valérien-de-Milton, en Montérégie, le pont du 10e Rang est au cœur d'un débat entre la municipalité et le ministère des Transports. Les élus et des citoyens souhaitent sa reconstruction complète, tandis que Québec préfère le restaurer.
Le restaurer pour garder son cachet patrimonial aurait comme conséquence de limiter sa capacité portante, obligeant les véhicules lourds, comme les camions incendies, à faire un long détour.
Le pont, qui enjambe la rivière Noire sur le 10e rang à Saint-Valérien-de-Milton, est fermé à toute forme de circulation depuis 2014.Pour accéder de l'autre côté, il faut donc faire un détour d'environ sept kilomètres par le cœur du village, par la route 211 et le chemin Saint-Dominique.
L'intersection est très étroite, les conducteurs de poids lourds et de tracteurs de ferme tirant des équipements n'ont d'autre choix que d'utiliser les deux voies pour tourner, leurs roues empiétant sur le trottoir. Le détour comporte également un enjeu de sécurité.

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Transports Québec a entrepris des démarches pour reconstruire le pont, car ce pont à poutres triangulées en acier serait le dernier encore existant en Montérégie. Le ministère des Transports souhaiterait donc le restaurer de manière à préserver son cachet patrimonial.
Cela signifierait qu'en raison de sa capacité portante limitée, les véhicules lourds comme les camions-remorques, les équipements agricoles et même les véhicules d'urgence comme les camions de pompiers ne pourraient plus l'emprunter.
Un non-sens selon le maire Daniel Paquette et des citoyens signataires d'une pétition, un flagrant manque de considération pour la sécurité de la population, selon le chef du service incendie, Sylvain Laplante.
Selon le maire de Saint-Valérien-de-Milton, il n'existerait pas un écart de prix effarant entre la restauration du pont dans sa forme actuelle et une reconstruction aux normes d’aujourd’hui. Selon lui, la décision est évidente.

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