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Pouvoir limoger les DG est un mal nécessaire: les opposants sont des «résistants au changement», selon Drainville

Pouvoir limoger les patrons des centres de services scolaires est un mal nécessaire pour réformer le système d’éducation, jugent Bernard Drainville et François Legault. Les opposants sont des «résistants au changement».  

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«Nous allons résister à la résistance au changement! Il y a beaucoup de résistance au changement. Toutes les fois que tu veux toucher à quelque chose, il y a toujours des lobbys qui se lèvent pour dire : ‘pas moi, faut surtout pas changer’», a lancé le ministre de l’Éducation, alors que débutent les consultations sur son projet de réforme de la gouvernance du réseau scolaire.  

Bernard Drainville est déterminé à appliquer sa réforme, qui vise une plus grande efficacité au service de la réussite des élèves, mais lui octroie aussi beaucoup de pouvoirs. Non seulement il nommera les futurs directeurs généraux des centres de services scolaires, mais il pourra les dégommer et même annuler une décision pour imposer la sienne. 

«Oui, ça prend plus d’efficacité, ça prend plus d’imputabilité, ça prend plus de données pour avoir des meilleurs décisions, pour savoir ce qui se passe dans nos écoles», a-t-il martelé, en mêlée de presse avec les journalistes.  

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Le premier ministre appuie d’ailleurs entièrement son ministre sans sa croisade. «Quand les résultats ne sont pas là, il faut avoir le pouvoir de changer les personnes qui prennent les décisions localement », a affirmé François Legault.  

Pour l’heure, les syndicats et les comités de parents déplorent la centralisation des pouvoirs entre les mains du ministre de l’Éducation.  

TOMA ICZKOVITS/AGENCE QMI

Drainville recalé

Même chose pour les partis d'opposition. La députée libérale Marwah Rizqy estime même que le bulletin de Bernard Drainville comme ministre de l'Éducation est peu glorieux. Plus encore, il n'atteint pas la note de passage. «L'été, habituellement, ça permet aussi aux élèves de faire un redressement. Il y a des cours de rattrapage cet été. Moi, j'espère qu'il va prendre le temps dès maintenant de comprendre les vrais enjeux en éducation. Parce que, lorsque le ministre de l'Éducation échoue en éducation, c'est tout le réseau qui échoue, incluant les enseignants qui commencent à être vraiment démotivés, mais aussi les élèves», a-t-elle déploré. 

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