Faut-il craindre pour l'avenir de certains hôpitaux avec la nouvelle réforme de la santé du ministre Christian Dubé? Certains médecins au Saguenay-Lac-Saint-Jean pensent que oui.
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C’est le cas notamment du Dr Fabien Simard, gynécologue d’expérience.
Il aurait d'ailleurs aimé présenter ses craintes en commission parlementaire, mais on lui a refusé.
«Je suis inquiet pour les hôpitaux de la région», a lancé le Dr Simard.

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En 46 ans de carrière, le gynécologue de 71 ans en a vu passer, des réformes. Celle du ministre Christian Dubé lui fait craindre pour un hôpital comme Dolbeau-Mistassini.
«Il manque de monde partout», a-t-il constaté.
«Donc on pourrait rationaliser et ramener du monde dans un seul hôpital... C'est hypothétique, mais c'est une possibilité.»
Le projet de réforme prévoit la création de Santé Québec, pour assurer la gestion quotidienne du réseau.

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«Un organisme qui va coûter des millions de dollars...qui n'iront pas aux soins», a déploré le Dr Simard.
Chaque CLSC, CHSLD et hôpital retrouveraient son propre directeur général, qui relèverait de l'un des PDG régionaux. Ces PDG régionaux, eux, seraient imputables au grand patron de Santé Québec.
«On leur met une corde au cou en leur demandant s'ils seront d'accord pour appliquer telle ou telle chose», a ajouté le gynécologue.
«Les décisions ne seront pas prises en fonction des patients, mais en fonction des politiques. Tout ce que Québec veut, c'est "Contrôle, contrôle, contrôle".»

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C’est le même son de cloche pour la médecin de famille Mélodie Bouchard qui pratique le métier depuis quatre ans à Alma et à Métabetchouan-Lac-à-la-Croix.
«Je me demande comment on va détacher Santé Québec du gouvernement provincial», a-t-elle dit. «J'ai vraiment peur que le gouvernement ne fasse de l'ingérence sur les priorités de la santé.»
Le médecin aurait aimé être entendu en commission parlementaire. Il invite le ministre Dubé à refaire ses devoirs.
«Il n'a jamais fait de terrain! C'est une réforme en silo.»
Il lance un appel aux élus municipaux, rappelant que le réseau de la santé est le principal employeur de la région.
«Les politiciens, réveillez-vous! Si Rio Tinto ou Alcan agissait ainsi, les baguettes seraient dans les airs!», a-t-il conclu.