La déclaration du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, quant au pouvoir de limoger les directeurs généraux des centres de services scolaires, a suscité un vif débat au sein des collaborateurs de l’émission «La Joute.»
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L’ex-ministre péquiste craint de voir une centralisation des pouvoirs en éducation; celui-ci affirme qu’il faut garder une flexibilité régionale puisque la situation est souvent différente d’une école à l’autre.
«De penser que quand tu centralises, les idées sont meilleures, c’est une aberration de gestion!», clame Stéphane Bédard.
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De son côté, Yasmine Abdelfadel voit d’un bon œil que le ministre de l’Éducation reprenne les rennes du réseau scolaire, puisqu’il demeure la personne imputable en cas de problème.
«Quand il se passe quelque chose dans une classe, ce n’est pas le dg de la commission scolaire qu’on va voir et à qui on demande de rendre des comptes», soutient la jouteuse.
«Demain matin, comme parent, je ne suis pas content; il faut que j’appelle le 1 800-MINISTRE? Ben voyons donc! C’est être déconnecté de la réalité», réplique toutefois Stéphane Bédard.
«Ce n’est pas de l’imputabilité, c’est du contrôle», ajoute-t-il.
Ce dernier estime que si le ministre de l’Éducation commence à s’occuper de microgestion, il ne pourra plus s’occuper des grandes orientations du réseau scolaire.
Gaétan Barrette, pour sa part, croit que la circulation d’informations vers le ministère de l’Éducation doit se faire de meilleure façon afin de bien guider les orientations du réseau.
«C’est vrai que ce n’est pas comme dans d’autres domaines; il va y avoir obligation d’une certaine flexibilité d’un endroit à l’autre avec des attentes et des redditions de compte. C’est très clair, mais elles seront basées sur quelles orientations?», s’interroge le jouteur.
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